Proche-Orient
La feuille de route a enfin été remise
Longtemps retardée, la remise officielle du plan de paix international s’est produite ce mercredi, quelques heures seulement après la prestation de serment du Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas et de son nouveau gouvernement. Israéliens et Palestiniens procèdent désormais à l’étude du document.
Le président américain George Bush n’a tenu qu’une partie de sa promesse. Il s’était engagé à publier personnellement le texte du plan de paix international concocté par les différents membres du quartette -un groupe réunissant les Etats-Unis, l’ONU, la Russie et l’Union européenne– immédiatement après la formation d’un gouvernement palestinien. Le Premier ministre désigné Mahmoud Abbas (Abou Mazen) n’aura effectivement pas eu à attendre longtemps pour prendre connaissance de ce document puisqu’il l’a eu entre les mains quelques heures seulement après avoir prêté serment. Mais c’est un groupe de représentants du Quartette qui s’est chargé de lui donner ce texte dans son bureau de Ramallah. Une heure auparavant, l'ambassadeur américain en Israël, Daniel Kurtzer, s’était rendu à la résidence officielle du Premier ministre israélien Ariel Sharon à Jérusalem pour lui remettre cette même feuille de route.
Le contenu précis de ce document, dont l’objectif est de définir les étapes de la création d’un Etat palestinien d’ici 2005, n’a pas été dévoilé. Palestiniens et Israéliens vont l’examiner avec beaucoup d’attention avant de se prononcer sur sa viabilité ou d’émettre un jugement. Depuis l’annonce par le Quartette de la mise au point de ce plan de paix en juin dernier, celui a fait l’objet de nombreuses critiques de la part des Israéliens qui ont annoncé leur volonté de l’amender. Ariel Sharon n’avait en effet pas hésité à déclarer que la version originale ne lui semblait pas sérieuse et il s’est depuis employé à faire disparaître de ce texte les dispositions jugées inacceptables. De leur côté, les Américains ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils ne fléchiraient pas devant l’attitude intransigeante des Israéliens et qu’ils ne procéderaient à aucune modification. Le résultat final est désormais entre les mains de toutes les parties.
Attentat suicide à Tel-Aviv
Le Quartette s’est fixé trois grandes étapes pour parvenir à la création d’un «Etat palestinien indépendant, démocratique et viable». La première prévoit «la fin de la terreur et de la violence, la normalisation de la vie palestinienne et la construction d’institutions palestiniennes». Un objectif qui implique d’une part l’organisation prochaine d’élections libres dans les territoires palestiniens, et d’autre part, le retrait des troupes israéliennes des terres qu’elles occupent depuis le 28 septembre 2000, date à laquelle a repris le soulèvement palestinien. Mahmoud Abbas avait clairement fixé un échéancier similaire mardi lors d’un discours prononcé avant son investiture par le Conseil législatif palestinien. Il avait rappelé son rejet du «terrorisme sous toutes ses formes» et avait demandé à Israël à reprendre les négociations pour mettre fin au conflit, avertissant l'Etat hébreu que le prix à payer pour la paix serait le démantèlement des colonies.
Mahmoud Abbas avait également profité de cette tribune pour avertir les mouvements palestiniens qu'ils devaient «cesser le langage de la provocation». «Nous dénonçons le terrorisme sous toutes ses formes parce qu’il est contraire à nos convictions morales et religieuses et parce que nous sommes convaincus que de telles méthodes nuisent à la cause juste qui est la notre», avait-il notamment précisé. Une position contre laquelle les mouvements radicaux palestiniens se sont rapidement élevés, l’un des dirigeants du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, rappelant notamment que la résistance devait continuer par tous les moyens. Des propos suivis quelques heures après par un attentat suicide perpétré à Tel-Aviv. Un kamikaze palestinien s'est fait exploser mardi à l'entrée d’un café-bar situé près de l'ambassade des Etats-Unis, tuant trois personnes, dont une jeune femme de nationalité française. L'attentat a été revendiqué conjointement par les Brigades des Martyrs d'al-Aqsa, un groupe armé lié au Fatah, le mouvement de MM. Arafat et M. Abbas, et les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste Hamas. «Nos armes continueront à être dirigées contre les forces d'occupation» israéliennes, ont indiqué les Brigades Ezzedine Al-Qassam dans un communiqué publié à Gaza, ajoutant qu'elles étaient prêtes à «faire face à toute force qui tenterait de stopper la résistance».
Le contenu précis de ce document, dont l’objectif est de définir les étapes de la création d’un Etat palestinien d’ici 2005, n’a pas été dévoilé. Palestiniens et Israéliens vont l’examiner avec beaucoup d’attention avant de se prononcer sur sa viabilité ou d’émettre un jugement. Depuis l’annonce par le Quartette de la mise au point de ce plan de paix en juin dernier, celui a fait l’objet de nombreuses critiques de la part des Israéliens qui ont annoncé leur volonté de l’amender. Ariel Sharon n’avait en effet pas hésité à déclarer que la version originale ne lui semblait pas sérieuse et il s’est depuis employé à faire disparaître de ce texte les dispositions jugées inacceptables. De leur côté, les Américains ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils ne fléchiraient pas devant l’attitude intransigeante des Israéliens et qu’ils ne procéderaient à aucune modification. Le résultat final est désormais entre les mains de toutes les parties.
Attentat suicide à Tel-Aviv
Le Quartette s’est fixé trois grandes étapes pour parvenir à la création d’un «Etat palestinien indépendant, démocratique et viable». La première prévoit «la fin de la terreur et de la violence, la normalisation de la vie palestinienne et la construction d’institutions palestiniennes». Un objectif qui implique d’une part l’organisation prochaine d’élections libres dans les territoires palestiniens, et d’autre part, le retrait des troupes israéliennes des terres qu’elles occupent depuis le 28 septembre 2000, date à laquelle a repris le soulèvement palestinien. Mahmoud Abbas avait clairement fixé un échéancier similaire mardi lors d’un discours prononcé avant son investiture par le Conseil législatif palestinien. Il avait rappelé son rejet du «terrorisme sous toutes ses formes» et avait demandé à Israël à reprendre les négociations pour mettre fin au conflit, avertissant l'Etat hébreu que le prix à payer pour la paix serait le démantèlement des colonies.
Mahmoud Abbas avait également profité de cette tribune pour avertir les mouvements palestiniens qu'ils devaient «cesser le langage de la provocation». «Nous dénonçons le terrorisme sous toutes ses formes parce qu’il est contraire à nos convictions morales et religieuses et parce que nous sommes convaincus que de telles méthodes nuisent à la cause juste qui est la notre», avait-il notamment précisé. Une position contre laquelle les mouvements radicaux palestiniens se sont rapidement élevés, l’un des dirigeants du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, rappelant notamment que la résistance devait continuer par tous les moyens. Des propos suivis quelques heures après par un attentat suicide perpétré à Tel-Aviv. Un kamikaze palestinien s'est fait exploser mardi à l'entrée d’un café-bar situé près de l'ambassade des Etats-Unis, tuant trois personnes, dont une jeune femme de nationalité française. L'attentat a été revendiqué conjointement par les Brigades des Martyrs d'al-Aqsa, un groupe armé lié au Fatah, le mouvement de MM. Arafat et M. Abbas, et les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste Hamas. «Nos armes continueront à être dirigées contre les forces d'occupation» israéliennes, ont indiqué les Brigades Ezzedine Al-Qassam dans un communiqué publié à Gaza, ajoutant qu'elles étaient prêtes à «faire face à toute force qui tenterait de stopper la résistance».
par Olivier Bras
Article publié le 30/04/2003