Aviation
<i>Concorde</i>, c’est fini
L'avion supersonique franco-britannique cessera définitivement ses vols commerciaux le 31 octobre prochain. La crise du transport aérien a eu raison d'un appareil particulièrement coûteux à exploiter et déjà en sursis depuis l'accident tragique de juillet 2000.
Son existence avait été remise en cause après le 25 juillet 2000, date à laquelle le vol Air France Paris-New York s’écrasait contre un hôtel quelques minutes après son décollage faisant 113 morts. A cette époque le côté «éléphant blanc» d’un appareil surdoué sur le plan technique mais peu adapté aux conditions économiques du transport aérien des années 2000 avait été mis en relief. Pourtant ses défenseurs soulignaient qu’il demeurait rentable, faiblement certes, mais rentable tout de même.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui et depuis sa remise en activité commerciale, en novembre 2001, la situation du Concorde s’est aggravée. Exemple significatif, le Concorde d’Air France qui reliait Paris à New York le 10 avril transportait douze passagers pour 92 places. La diminution du trafic aérien après les attentats du 11 septembre 2001 s’est ajoutée à des coûts de maintenance en nette progression et au prix en hausse du carburant dont le Concorde est gros consommateur car il a été conçu à une époque de faible prix de l’énergie.
Le verdict est donc tombé. Les deux compagnies qui exploitaient le supersonique, Air France et British Airways, ont annoncé simultanément l’arrêt des vols au plus tard de 31 octobre. Air France cessera de l’exploiter commercialement sur ses lignes dès le 31 mai, après 27 ans d’exploitation..
Pour les douze exemplaires du Concorde concernés par cette cessation d’activité cela met un terme à une aventure technologique, commencée en 1969 lors du premier vol d’essai, puis en 1976 lors du lancement des premières lignes commerciales Paris-Rio et Londres-Bahreïn.
Nostalgie
Le PDG d’Air France Jean-Cyril Spinetta a replacé la fin d’exploitation du Concorde dans le cadre général de la dégradation de la situation économique du transport aérien, ces derniers mois, qui s’est traduite par une baisse du trafic d’affaires pesant tout particulièrement sur les résultats du supersonique. En effet, dans le même temps, la compagnie nationale française qui sera bientôt privatisée, a annoncé une baisse de près de 2% de son trafic passagers en mars 2003 par rapport à mars 2002. Le coefficient d’occupation des vols est aussi en baisse.
Cette décision relève donc de la rationalisation des coûts et permettra à la compagnie une perte comprise entre 30 et 50 millions d’euros par an donc 50 millions d’euros cette année a encore précisé le PDG d’Air France. Toutefois, l’arrêt de l’exploitation du Concorde a également un coût, lié à l’amortissement évalué entre 50 et 60 millions d’euros.
Ces chiffres n’évitent pas la nostalgie de voir se poser définitivement le grand oiseau blanc, avion supersonique né au moment où l’industrie aéronautique renonçait au supersonique, jamais égalé et qui, bien avant, Airbus, consortium européen issu d’un projet avant tout économique, incarnait le savoir-faire français dans le secteur aéronautique de pointe.
Voir aussi le dossier RFI sur l’accident de juillet 2000
Ce n’est plus le cas aujourd’hui et depuis sa remise en activité commerciale, en novembre 2001, la situation du Concorde s’est aggravée. Exemple significatif, le Concorde d’Air France qui reliait Paris à New York le 10 avril transportait douze passagers pour 92 places. La diminution du trafic aérien après les attentats du 11 septembre 2001 s’est ajoutée à des coûts de maintenance en nette progression et au prix en hausse du carburant dont le Concorde est gros consommateur car il a été conçu à une époque de faible prix de l’énergie.
Le verdict est donc tombé. Les deux compagnies qui exploitaient le supersonique, Air France et British Airways, ont annoncé simultanément l’arrêt des vols au plus tard de 31 octobre. Air France cessera de l’exploiter commercialement sur ses lignes dès le 31 mai, après 27 ans d’exploitation..
Pour les douze exemplaires du Concorde concernés par cette cessation d’activité cela met un terme à une aventure technologique, commencée en 1969 lors du premier vol d’essai, puis en 1976 lors du lancement des premières lignes commerciales Paris-Rio et Londres-Bahreïn.
Nostalgie
Le PDG d’Air France Jean-Cyril Spinetta a replacé la fin d’exploitation du Concorde dans le cadre général de la dégradation de la situation économique du transport aérien, ces derniers mois, qui s’est traduite par une baisse du trafic d’affaires pesant tout particulièrement sur les résultats du supersonique. En effet, dans le même temps, la compagnie nationale française qui sera bientôt privatisée, a annoncé une baisse de près de 2% de son trafic passagers en mars 2003 par rapport à mars 2002. Le coefficient d’occupation des vols est aussi en baisse.
Cette décision relève donc de la rationalisation des coûts et permettra à la compagnie une perte comprise entre 30 et 50 millions d’euros par an donc 50 millions d’euros cette année a encore précisé le PDG d’Air France. Toutefois, l’arrêt de l’exploitation du Concorde a également un coût, lié à l’amortissement évalué entre 50 et 60 millions d’euros.
Ces chiffres n’évitent pas la nostalgie de voir se poser définitivement le grand oiseau blanc, avion supersonique né au moment où l’industrie aéronautique renonçait au supersonique, jamais égalé et qui, bien avant, Airbus, consortium européen issu d’un projet avant tout économique, incarnait le savoir-faire français dans le secteur aéronautique de pointe.
Voir aussi le dossier RFI sur l’accident de juillet 2000
par Francine Quentin
Article publié le 10/04/2003
