Côte d''Ivoire
Seydou affiche son optimisme
Le Premier ministre Seydou Diarra a conclu une semaine de visite en France par une conférence devant la presse étrangère à Paris. Il a réaffirmé sa foi dans la bonne volonté de tous les acteurs de la vie politique de réussir une sortie de crise en Côte d’Ivoire. Il s’est dit sûr de l’appui des autorités françaises pour le programme d’action de son gouvernement.
Depuis une semaine, Seydou Diarra, le Premier ministre de la Côte d’Ivoire en visite en France martèle dans toutes ses interventions l’appui que lui apportent les autorités françaises pour son action à la tête du gouvernement de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. En effet le président français Jacques Chirac lui a redit son attachement à l’application «dans leur lettre et dans leur esprit des Accords de Marcoussis» signés en janvier 2003. Cela tombe bien, c’est aussi la mission de Seydou Diarra à tête du gouvernement de réconciliation nationale qui prépare la transition vers de nouvelles institutions dans une Côte d’ivoire plus stable. Le Premier ministre ivoirien fait de ces accords la colonne vertébrale de son action politique. Après six mois d’exercice du pouvoir il reçoit les félicitations de son homologue français, Jean-Pierre Raffarin, qui salue «les résultats significatifs» obtenus et invite le chef du gouvernement ivoirien à poursuivre «cette voie du progrès».
Devant la presse internationale à Paris, Seydou Diarra a surtout insisté sur le calendrier des tâches à accomplir. Sans accorder plus importance à une action qu’à une autre, il a énuméré une chronologie qui fait de la loi d’amnistie la première étape de la refondation de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement déposera son texte devant les députés dès le 4 août. Cette loi amnistiera tous les auteurs de coups d’Etat et auteurs de l’insurrection armée en Côte d’Ivoire, depuis le putsch militaire de Noël 1999 à nos jours. En revanche, Seydou Diarra promet la fin de l’ère de l’impunité, ce qui a suscité beaucoup d’interrogations sur les critères d’amnistie ou d’inculpation. «Ce travail revient à l’Assemblée nationale», a laissé entendre le Premier ministre, beaucoup plus préoccupé par le respect de son calendrier des tâches que par des questions d’aménagement de la loi. Après la loi d’amnistie il s’attaquera aux questions relatives au regroupement des rebelles et des soldats de l’armée régulière dès le 15 Août. Une loi de programmation militaire devra en fixer les contours, et la collaboration de la France et de la CEDEAO permettront également d’œuvrer vers la constitution de la nouvelle armée.
Rassurer la France
«Je ne suis pas venu en France demander un chèque», a déclaré Seudou Diarra répondant à un journaliste qui faisait état du rapport d’une mission d’évaluation du FMI (Fonds monétaire international) qui dépeint un tableau sombre de la situation économique en Côte d’Ivoire. Concernant le remboursement des dettes, les experts du FMI ont inscrit en priorité les créances des institutions financières avant celles qui relèvent d’accords bilatéraux (entre Etats). Cette option relègue le remboursement des créances françaises, 200 milliards de francs CFA, à travers l’AFD (Agence française de développement) à de nouvelles négociations de rééchelonnement. Dans la foulée de cette conclusion, la France a commandé un rapport qui a non seulement validé le scepticisme du FMI, mais recommande aussi «un recadrage stratégique» de l’aide française.
La visite de Seydou Diarra en France avait pour but de lever le voile sur certaines inquiétudes et réaffirmer au principal partenaire de la Côte d’Ivoire son engagement à respecter les programmes établis. Pêle-mêle, le Premier ministre a évoqué la lutte contre la corruption, la reprise de la filière café-cacao, le reploiement de l’administration sur toute l’étendue du territoire. Il a également annoncé la reprise des programmes médicaux nationaux et d’éducation nationale suspendus dans les zones sous contrôle du MPCI, du MPIGO et du MJP. «La réaffirmation de l’autorité de l’Etat dans toute la Côte d’Ivoire» est une préoccupation de tous les instants, a déclaré Seydou Diarra. Il s’est dit très satisfait de sa visite à Paris, puisqu’il en repart avec l’assurance que la France l’appuiera en septembre prochain, lors de la soumission au FMI de certains programmes de développement économique.
Enfin, Seydou Diarra a conclut sa conférence en précisant à l’endroit d’une «certaine presse», selon ses propres mots, qu’il «n'y a aucun problème» entre lui et le président Laurent Gbagbo. «Je le rencontre longuement avant le conseil des ministres du jeudi et sachez aussi que nous déjeunons ensemble tous les mercredis», a-t-il déclaré en arrachant à son auditoire quelques rires.
Devant la presse internationale à Paris, Seydou Diarra a surtout insisté sur le calendrier des tâches à accomplir. Sans accorder plus importance à une action qu’à une autre, il a énuméré une chronologie qui fait de la loi d’amnistie la première étape de la refondation de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement déposera son texte devant les députés dès le 4 août. Cette loi amnistiera tous les auteurs de coups d’Etat et auteurs de l’insurrection armée en Côte d’Ivoire, depuis le putsch militaire de Noël 1999 à nos jours. En revanche, Seydou Diarra promet la fin de l’ère de l’impunité, ce qui a suscité beaucoup d’interrogations sur les critères d’amnistie ou d’inculpation. «Ce travail revient à l’Assemblée nationale», a laissé entendre le Premier ministre, beaucoup plus préoccupé par le respect de son calendrier des tâches que par des questions d’aménagement de la loi. Après la loi d’amnistie il s’attaquera aux questions relatives au regroupement des rebelles et des soldats de l’armée régulière dès le 15 Août. Une loi de programmation militaire devra en fixer les contours, et la collaboration de la France et de la CEDEAO permettront également d’œuvrer vers la constitution de la nouvelle armée.
Rassurer la France
«Je ne suis pas venu en France demander un chèque», a déclaré Seudou Diarra répondant à un journaliste qui faisait état du rapport d’une mission d’évaluation du FMI (Fonds monétaire international) qui dépeint un tableau sombre de la situation économique en Côte d’Ivoire. Concernant le remboursement des dettes, les experts du FMI ont inscrit en priorité les créances des institutions financières avant celles qui relèvent d’accords bilatéraux (entre Etats). Cette option relègue le remboursement des créances françaises, 200 milliards de francs CFA, à travers l’AFD (Agence française de développement) à de nouvelles négociations de rééchelonnement. Dans la foulée de cette conclusion, la France a commandé un rapport qui a non seulement validé le scepticisme du FMI, mais recommande aussi «un recadrage stratégique» de l’aide française.
La visite de Seydou Diarra en France avait pour but de lever le voile sur certaines inquiétudes et réaffirmer au principal partenaire de la Côte d’Ivoire son engagement à respecter les programmes établis. Pêle-mêle, le Premier ministre a évoqué la lutte contre la corruption, la reprise de la filière café-cacao, le reploiement de l’administration sur toute l’étendue du territoire. Il a également annoncé la reprise des programmes médicaux nationaux et d’éducation nationale suspendus dans les zones sous contrôle du MPCI, du MPIGO et du MJP. «La réaffirmation de l’autorité de l’Etat dans toute la Côte d’Ivoire» est une préoccupation de tous les instants, a déclaré Seydou Diarra. Il s’est dit très satisfait de sa visite à Paris, puisqu’il en repart avec l’assurance que la France l’appuiera en septembre prochain, lors de la soumission au FMI de certains programmes de développement économique.
Enfin, Seydou Diarra a conclut sa conférence en précisant à l’endroit d’une «certaine presse», selon ses propres mots, qu’il «n'y a aucun problème» entre lui et le président Laurent Gbagbo. «Je le rencontre longuement avant le conseil des ministres du jeudi et sachez aussi que nous déjeunons ensemble tous les mercredis», a-t-il déclaré en arrachant à son auditoire quelques rires.
par Didier Samson
Article publié le 31/07/2003