Politique française
Raffarin veut relancer le dialogue social
Tirant la leçon d’une démarche qu’il ne juge pas exempte d’erreurs, le Premier ministre entend reprendre, à la rentrée, un dialogue social perturbé sur de nouvelles bases. De même, Jean-Pierre Raffarin présentera un «agenda 2006 pour une France d’ouverture» fixant les grandes priorités du gouvernement dans les trois ans à venir.Il a écarté l’hypothèse d’un remaniement ministériel à court terme.
Le Premier ministre ne souhaitait pas laisser l’année politique s’achever sur une note, amère pour son gouvernement, de conflits sociaux et de forte baisse de sa popularité. C’est pourquoi alors que l’ensemble de la classe politique va s’égayer jusqu’à début septembre, profitant des vacances parlementaires, il a voulu, par la relative solennité d’une conférence de presse à Matignon, faire le point de 15 mois de gouvernement et tracer des perspectives d’avenir, sans en cacher les difficultés.
Réforme des retraites, décentralisation dans l’éducation, réforme du chômage des intermittents du spectacle, autant de conflits sociaux qui ont atteint l’image d’un Jean-Pierre Raffarin attaché au consensus et à la négociation. La baisse de popularité du Premier ministre dans les sondages en est le signe. Et, sur ce point, l’hôte de Matignon a admis que «l’ensemble de la démarche du gouvernement n’est pas irréprochable», assortissant ce mea culpa d’une promesse : «nous tiendrons compte de nos erreurs».
Le dialogue social est donc, plus que jamais, une «priorité nationale», sachant que la France a des progrès à faire, et pas seulement du côté du gouvernement, a souligné le Premier ministre. Tirant donc les leçons des mois passés et souhaitant que le débat sur la réforme des retraites n’ait pas laissé de «cicatrices », le gouvernement reprendra «le dialogue social sur tous les dossiers d’avenir avec toutes les organisations syndicales». Y compris avec la CGT, principale force d’opposition aux projets gouvernementaux récents et à venir.
«La difficulté est grande, je vous le confirme»
Première application de cette sagesse nouvelle au dossier explosif de la réforme de la sécurité sociale, le Premier ministre a confirmé qu’un débat allait s’ouvrir avec tous les professionnels de santé et que les conséquences financières n’en découleraient qu’en 2005. Mais, beaucoup plus rapidement, les questions de la réforme de la formation professionnelle et de la privatisation d’EDF vont se poser. Sur la formation professionnelle en faveur de l’emploi Jean-Pierre Raffarin veut laisser les partenaires sociaux aller au bout de la négociation et le gouvernement n’interviendra qu’en dernier ressort. Sur le statut d’EDF il patientera, pour ouvrir les discussions, que les élections syndicales de l’automne ramènent la stabilité sociale dans l’entreprise.
Le Premier ministre n’aura pas de trop de toute son attention et énergie, en effet, pour préparer le budget 2004, dans un contexte de très faible croissance et de poussée du chômage. «La difficulté est grande, je vous le confirme» n’a pas caché Jean-Pierre Raffarin qui pense toutefois ressentir les premiers «frémissements» de la reprise. La France devrait, selon lui, renouer avec un rythme de croissance favorable à l’emploi fin 2003 ou début 2004. Le gouvernement prendra d’ailleurs des initiatives pour relancer l’emploi dès la rentrée, notamment en direction des plus de 50 ans dont le faible taux d’activité va à l’encontre des objectifs de la réforme des retraites.
Dans un cadre financier étroit, le Premier ministre entend donner à l’éducation le rang de priorité y compris budgétaire car il a «compris le malaise des enseignants». La recherche et la culture figureront aussi en bonne place. Pour les autres ministères, Jean-Pierre Raffarin invite à un examen «lucide et objectif» de leur action. Enfin, ouvrant des perspectives à trois ans le Premier ministre a annoncé qu’il allait «jardiner pendant l’été» un agenda 2004-2006 qu’il présentera à la rentrée. Ce programme d’action prendra pour priorités le dialogue social, la santé et l’école.
Réforme des retraites, décentralisation dans l’éducation, réforme du chômage des intermittents du spectacle, autant de conflits sociaux qui ont atteint l’image d’un Jean-Pierre Raffarin attaché au consensus et à la négociation. La baisse de popularité du Premier ministre dans les sondages en est le signe. Et, sur ce point, l’hôte de Matignon a admis que «l’ensemble de la démarche du gouvernement n’est pas irréprochable», assortissant ce mea culpa d’une promesse : «nous tiendrons compte de nos erreurs».
Le dialogue social est donc, plus que jamais, une «priorité nationale», sachant que la France a des progrès à faire, et pas seulement du côté du gouvernement, a souligné le Premier ministre. Tirant donc les leçons des mois passés et souhaitant que le débat sur la réforme des retraites n’ait pas laissé de «cicatrices », le gouvernement reprendra «le dialogue social sur tous les dossiers d’avenir avec toutes les organisations syndicales». Y compris avec la CGT, principale force d’opposition aux projets gouvernementaux récents et à venir.
«La difficulté est grande, je vous le confirme»
Première application de cette sagesse nouvelle au dossier explosif de la réforme de la sécurité sociale, le Premier ministre a confirmé qu’un débat allait s’ouvrir avec tous les professionnels de santé et que les conséquences financières n’en découleraient qu’en 2005. Mais, beaucoup plus rapidement, les questions de la réforme de la formation professionnelle et de la privatisation d’EDF vont se poser. Sur la formation professionnelle en faveur de l’emploi Jean-Pierre Raffarin veut laisser les partenaires sociaux aller au bout de la négociation et le gouvernement n’interviendra qu’en dernier ressort. Sur le statut d’EDF il patientera, pour ouvrir les discussions, que les élections syndicales de l’automne ramènent la stabilité sociale dans l’entreprise.
Le Premier ministre n’aura pas de trop de toute son attention et énergie, en effet, pour préparer le budget 2004, dans un contexte de très faible croissance et de poussée du chômage. «La difficulté est grande, je vous le confirme» n’a pas caché Jean-Pierre Raffarin qui pense toutefois ressentir les premiers «frémissements» de la reprise. La France devrait, selon lui, renouer avec un rythme de croissance favorable à l’emploi fin 2003 ou début 2004. Le gouvernement prendra d’ailleurs des initiatives pour relancer l’emploi dès la rentrée, notamment en direction des plus de 50 ans dont le faible taux d’activité va à l’encontre des objectifs de la réforme des retraites.
Dans un cadre financier étroit, le Premier ministre entend donner à l’éducation le rang de priorité y compris budgétaire car il a «compris le malaise des enseignants». La recherche et la culture figureront aussi en bonne place. Pour les autres ministères, Jean-Pierre Raffarin invite à un examen «lucide et objectif» de leur action. Enfin, ouvrant des perspectives à trois ans le Premier ministre a annoncé qu’il allait «jardiner pendant l’été» un agenda 2004-2006 qu’il présentera à la rentrée. Ce programme d’action prendra pour priorités le dialogue social, la santé et l’école.
par Francine Quentin
Article publié le 24/07/2003