Liberia
Un homme d’affaires à la tête du gouvernement de transition
L’homme d’affaires Gyude Bryant a été désigné comme chef du gouvernement de transition qui prendra ses fonctions en octobre prochain. Ce n’est pas un poids-lourd de la politique et il ne devrait faire d’ombre à personne.
Il y avait une douzaine de candidats possibles au poste de chef du gouvernement de transition. Et c’est sans doute l’un des moins connus, Gyude Bryant, qui vient de se voir désigner lors des négociations d’Accra pour succéder à l’actuel président Moses Blah qui doit quitter ses fonctions en octobre prochain en vertu de l’accord de paix que viennent de conclure les belligérants. Le gouvernement intérimaire doit rester en fonction jusqu’à la tenue d’élections et céder la place au plus tard au début 2006.
Gyude Bryant est le chef d’un petit parti politique, le Parti libérien pour l’action, et l’un des responsables de l’église épiscopalienne, l’une des principales obédiences religieuses du pays. Cet homme de 54 ans que l’on dit prudent et plein de tact est quasiment un inconnu pour la plupart de ses concitoyens. «Les Libériens ont besoin d’une personnalité neutre et je crois que j’en suis une» a estimé Gyude Bryant dès l’annonce de sa désignation.
«Cette nomination est une totale surprise» a indiqué à l’AFP une source proche des négociateurs. Il ne faisait pas partie des favoris pour occuper le poste de chef du gouvernement de transition. Ellen Johnson-Sirleaf, 65 ans, était considérée comme la mieux placée. Figure la plus marquante de l’opposition politique, elle a toujours plaidé pour des réformes radicales et son expérience acquise au sein d’organisations internationales comme les Nations unies en faisait une candidate de choix au moment où l’ONU envisage l’envoi d’une force de paix au Liberia.
Toujours des combats
Les négociateurs d’Accra ont également désigné le vice-président de ce gouvernement de transition. Il s’agit de Wesley Johnson, le leader du Parti du peuple uni. Les deux hommes ne proviennent pas des rangs des factions combattantes ainsi que le spécifie l’accord de paix.
En dépit de la conclusion de cet accord d’Accra qui doit mettre un terme à 14 ans de guerre civile au Liberia, des combats sont toujours signalés dans le pays. A une centaine de kilomètres au nord-est de Monrovia, les combats entre rebelles du Lurd (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie) et els forces gouvernementales se rapprochent de camps de déplacés où près de 60 000 personnes ont trouvé refuge. L’organisation humanitaire Médecins sans frontières qui donne l’information ajoute qu’elle redoute de nouveaux déplacements de population massifs.
Gyude Bryant est le chef d’un petit parti politique, le Parti libérien pour l’action, et l’un des responsables de l’église épiscopalienne, l’une des principales obédiences religieuses du pays. Cet homme de 54 ans que l’on dit prudent et plein de tact est quasiment un inconnu pour la plupart de ses concitoyens. «Les Libériens ont besoin d’une personnalité neutre et je crois que j’en suis une» a estimé Gyude Bryant dès l’annonce de sa désignation.
«Cette nomination est une totale surprise» a indiqué à l’AFP une source proche des négociateurs. Il ne faisait pas partie des favoris pour occuper le poste de chef du gouvernement de transition. Ellen Johnson-Sirleaf, 65 ans, était considérée comme la mieux placée. Figure la plus marquante de l’opposition politique, elle a toujours plaidé pour des réformes radicales et son expérience acquise au sein d’organisations internationales comme les Nations unies en faisait une candidate de choix au moment où l’ONU envisage l’envoi d’une force de paix au Liberia.
Toujours des combats
Les négociateurs d’Accra ont également désigné le vice-président de ce gouvernement de transition. Il s’agit de Wesley Johnson, le leader du Parti du peuple uni. Les deux hommes ne proviennent pas des rangs des factions combattantes ainsi que le spécifie l’accord de paix.
En dépit de la conclusion de cet accord d’Accra qui doit mettre un terme à 14 ans de guerre civile au Liberia, des combats sont toujours signalés dans le pays. A une centaine de kilomètres au nord-est de Monrovia, les combats entre rebelles du Lurd (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie) et els forces gouvernementales se rapprochent de camps de déplacés où près de 60 000 personnes ont trouvé refuge. L’organisation humanitaire Médecins sans frontières qui donne l’information ajoute qu’elle redoute de nouveaux déplacements de population massifs.
par Philippe Couve
Article publié le 21/08/2003