Russie
Attentat meurtrier dans le Caucase
Un camion piégé a explosé vendredi soir devant l’hôpital militaire de Mozdok en Ossétie du nord, dans le Caucase. Les autorités russes soupçonnent les indépendantistes tchéchènes.
Une quarantaine de morts et plus de 80 blessés dont plusieurs graves, c’est le bilan provisoire de l’attentat-suicide au camion piégé perpétré vendredi soir contre l’hôpital militaire de Mozdok, en Ossétie du Nord, à dix kilomètres de la frontière tchétchène. Le bilan pourrait s'alourdir dans les heures qui viennent, puisqu’une quinzaine de personnes se trouveraient encore ensevelies dans les décombres. Les secours dépêchés sur place continuent les fouilles.
La ville de Mozdok abrite l’une des plus grandes bases militaires russes du Caucase. Cet hôpital accueillait des soldats des forces fédérales ayant combattues en Tchétchénie. Le ministre de la Défense russe, Sergueï Ivanov, qui s’est rendu sur place, a indiqué que 125 personnes se trouvaient dans l’hôpital, sans compter les membres du personnel médical.
La piste tchéchène
L'attentat perpétré à l'aide d'un camion bourré d'explosifs qui a forcé les grilles de l'établissement, n'a laissé debout qu'un seul mur de l'hôpital. L'explosion a été si violente qu'elle a creusé un cratère d’une dizaine de mètres à la place du bâtiment de quatre étages. Les services russes estiment que le camion était rempli de nitrate d’ammonium, une substance utilisée lors des attentats à l’explosif à Volgodonsk et Moscou.
Pour l’heure, l’attentat n’a toujours pas été revendiqué, mais pour les autorités russes, la piste tchéchène ne fait aucun doute. Selon le parquet, l'attentat pourrait être «un acte de vengeance des rebelles tchétchènes». Il s'agit de l'attentat le plus sanglant imputé aux Tchétchènes depuis mai et le plus meurtrier hors de Tchétchénie depuis la prise d'otages, en octobre, dans un théâtre de Moscou, où 129 personnes ont péri lorsque les forces de sécurité ont donné l'assaut.
Pour sa part, la présidence indépendantiste tchétchène d'Aslan Maskhadov a immédiatement condamné l'opération. Elle se dit prêt à coopérer avec Moscou pour éviter de nouveaux attentats. Si la piste tchéchène se confirme, ce serait un revers pour Moscou qui cherche à montrer que la situation est stable en Tchétchènie. Le président Vladimir Poutine a dénoncé l'attentat et assuré que les exactions des séparatistes ne le détourneraient pas de son plan de pacification en Tchétchénie où Moscou prépare l'élection d'un président, en octobre.
Ecouter également :
Jean-Frédéric Saumont, correspondant RFI à Moscou au micro de Raphaël Reynes.
La ville de Mozdok abrite l’une des plus grandes bases militaires russes du Caucase. Cet hôpital accueillait des soldats des forces fédérales ayant combattues en Tchétchénie. Le ministre de la Défense russe, Sergueï Ivanov, qui s’est rendu sur place, a indiqué que 125 personnes se trouvaient dans l’hôpital, sans compter les membres du personnel médical.
La piste tchéchène
L'attentat perpétré à l'aide d'un camion bourré d'explosifs qui a forcé les grilles de l'établissement, n'a laissé debout qu'un seul mur de l'hôpital. L'explosion a été si violente qu'elle a creusé un cratère d’une dizaine de mètres à la place du bâtiment de quatre étages. Les services russes estiment que le camion était rempli de nitrate d’ammonium, une substance utilisée lors des attentats à l’explosif à Volgodonsk et Moscou.
Pour l’heure, l’attentat n’a toujours pas été revendiqué, mais pour les autorités russes, la piste tchéchène ne fait aucun doute. Selon le parquet, l'attentat pourrait être «un acte de vengeance des rebelles tchétchènes». Il s'agit de l'attentat le plus sanglant imputé aux Tchétchènes depuis mai et le plus meurtrier hors de Tchétchénie depuis la prise d'otages, en octobre, dans un théâtre de Moscou, où 129 personnes ont péri lorsque les forces de sécurité ont donné l'assaut.
Pour sa part, la présidence indépendantiste tchétchène d'Aslan Maskhadov a immédiatement condamné l'opération. Elle se dit prêt à coopérer avec Moscou pour éviter de nouveaux attentats. Si la piste tchéchène se confirme, ce serait un revers pour Moscou qui cherche à montrer que la situation est stable en Tchétchènie. Le président Vladimir Poutine a dénoncé l'attentat et assuré que les exactions des séparatistes ne le détourneraient pas de son plan de pacification en Tchétchénie où Moscou prépare l'élection d'un président, en octobre.
Ecouter également :
Jean-Frédéric Saumont, correspondant RFI à Moscou au micro de Raphaël Reynes.
par Myriam Berber (avec AFP)
Article publié le 02/08/2003