Proche-Orient
Arafat montre qu’il est toujours là
Dans un entretien à CNN, le président palestinien a estimé que la feuille de route était morte. Peu de temps après, des responsables palestiniens se sont employés à minimiser cette déclaration. En tenant ces propos, Yasser Arafat veut démontrer qu'il a toujours son mot à dire.
Quoi qu'en disent Israéliens et Américains, il est difficile de faire sans Yasser Arafat même si celui-ci est reclus depuis de longs mois dans son quartier général à Ramallah. Le président palestinien a tenu à le rappeler, affirmant dans un entretien hors caméra à CNN que «la feuille de route est morte mais seulement à cause de l'agression militaire israélienne ces dernières semaines».
Ces propos interviennent au lendemain d'une déclaration du ministre israélien de la défense menaçant d'expulser le président palestinien avant la fin de l'année.
Les propos de Yasser Arafat interviennent également à la veille d'une réunion du conseil législatif palestinien durant laquelle le premier ministre Mahmoud Abbas doit présenter le bilan de ses 100 jours au pouvoir.
Bras de fer
Celui-ci menace d'ailleurs de démissionner si le parlement ne lui accorde pas plus de pouvoirs. Autrement dit davantage de pouvoirs face à Yasser Arafat qui garde la maîtrise de l'essentiel des services de sécurité et d'une partie des finances palestiniennes.
Un bras de fer oppose donc les deux hommes. Un président qui vit mal la volonté américaine de le mettre à l'écart, et un premier ministre qui a l'appui de Washington pour faire appliquer la feuille de route. La crédibilité de la feuille route s'amenuise de jour en jour et, avec elle, la popularité de Mahmoud Abbas. Au bénéfice de Yasser Arafat.
Ces propos interviennent au lendemain d'une déclaration du ministre israélien de la défense menaçant d'expulser le président palestinien avant la fin de l'année.
Les propos de Yasser Arafat interviennent également à la veille d'une réunion du conseil législatif palestinien durant laquelle le premier ministre Mahmoud Abbas doit présenter le bilan de ses 100 jours au pouvoir.
Bras de fer
Celui-ci menace d'ailleurs de démissionner si le parlement ne lui accorde pas plus de pouvoirs. Autrement dit davantage de pouvoirs face à Yasser Arafat qui garde la maîtrise de l'essentiel des services de sécurité et d'une partie des finances palestiniennes.
Un bras de fer oppose donc les deux hommes. Un président qui vit mal la volonté américaine de le mettre à l'écart, et un premier ministre qui a l'appui de Washington pour faire appliquer la feuille de route. La crédibilité de la feuille route s'amenuise de jour en jour et, avec elle, la popularité de Mahmoud Abbas. Au bénéfice de Yasser Arafat.
par Maya Siblini
Article publié le 03/09/2003