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Proche-Orient

Bush frappe le Hamas au portefeuille

Le président américain a annoncé le gel des avoirs de six hauts dirigeants du Hamas et de cinq organisations soupçonnées d’apporter leur soutien au groupe islamiste qui a revendiqué l’attentat meurtrier, mardi dernier, à Jérusalem. L’Autorité palestinienne demande l’arrêt des attaques de représailles israéliennes avant de s’attaquer résolument à l’organisation islamiste radicale.
L’Autorité palestinienne, prise en tenaille entre les groupes activistes Hamas et Jihad islamique qui ont revendiqué l’attentat meurtrier contre un autobus, mardi à Jérusalem, et le gouvernement israélien qui lui enjoint de sévir, demande l’appui des Etats-Unis pour sauvegarder le processus de paix. La direction palestinienne affirme qu’elle est prête à désarmer les groupes palestiniens radicaux, dont l’organisation Hamas. Lors d’une réunion, vendredi, avec le président Yasser Arafat, le Premier ministre Mahmoud Abbas a demandé la fin des opérations israéliennes de représailles, à l’image de celle qui a coûté la vie à Abou Chanab, l’un des dirigeants du mouvement islamiste dont les obsèques ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Gaza.

L ‘Autorité palestinienne demande aux États-Unis de faire pression sur Israël dans ce sens et d’intervenir pour donner une nouvelle chance à la feuille de route, ce plan international de règlement du conflit israélo-palestinien qui prévoit notamment la création d’un Etat palestinien d’ici 2005.

A l'issue de la réunion de gouvernement palestinien, samedi à Ramallah, le ministre de l'Information, Nabil Amr a appelé le quartette (Etats-unis, Union européenne, Russie, ONU) à intervenir immédiatement pour stopper "la guerre déclenchée par Israël contre le peuple palestinien" et prendre des mesures d'urgence pour un cessez-le-feu, avec pour objectif la restauration de la trêve.

Les Etats-Unis restent engagés

Les Etats-Unis ont, pour l’instant, décidé d’intervenir en s’en prenant au Hamas. Le président Bush a annoncé le renforcement des sanctions financières américaines contre des dirigeants de ce mouvement et des organisations soupçonnées de le soutenir. Selon George W. Bush «en revendiquant sa responsabilité pour l’ignoble attentat du 19 août le Hamas a réaffirmé qu’il était une organisation terroriste qui se consacre à la violence». En conséquence, les États-Unis ont décidé le gel des avoirs et interdit toute relation de citoyens américains avec le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP) basé en France, l'Association de secours palestinien (ASP) basée en Suisse et liée au CBSP, selon le Trésor américain, le Palestinian Relief and Development Fund et Interpal basés en Grande-Bretagne, la Palestinian Association in Austria, basée en Autriche, et la Sanbil Association for relief and development, basée au Liban.

Les hauts dirigeants du Hamas visés sont cheikh Ahmed Yassine, chef spirituel du Hamas, Imad Khalil al-Alami, un membre du bureau politique du Hamas à Damas, Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas au Liban, Khaled Mechaal, chef du bureau politique et du Comité exécutif du Hamas à Damas, Moussa Abou Marzouk, adjoint du bureau politique du Hamas à Damas, et Abdelaziz al-Rantissi, un haut responsable du Hamas à Gaza.

Le président Bush a appelé les pays européens où sont installées ces organisations à prendre les mêmes mesures de rétorsion. Il a exhorté les Palestiniens à démanteler les réseaux terroristes, tout en affirmant que les États-Unis restaient fermement engagés dans le processus de la feuille de route.



par Francine  Quentin

Article publié le 23/08/2003