Proche-Orient
L’espoir d’un cessez-le-feu s’éloigne
Les tentatives de l’Autorité palestinienne d’instaurer un cessez-le-feu se sont heurtées au refus des Israéliens comme des Palestiniens radicaux du Hamas. Tiraillé à l’extérieur le Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas, doit également affronter des tensions internes à la direction palestinienne.
L’armée israélienne poursuit ses opérations de ratissage et d’incursions punitives en région palestinienne, en riposte à l’attentat suicide de mardi dernier à Jérusalem. Une Israélienne, grièvement blessée lors de l’attentat, est décédée samedi, portant le bilan à 21 morts et environ 130 blessés. Des soldats israéliens ont détruit dimanche une maison à Naplouse après y avoir découvert un atelier de fabrication de bombes et 80 kg d’explosifs.
L’Autorité palestinienne s’est engagée à désarmer les groupes radicaux, dont le Hamas qui a revendiqué l’attentat meurtrier de Jérusalem, mettant un terme à la trêve décidée le 29 juin pour favoriser les progrès de la «feuille de route» pour la paix. Ainsi, les forces de sécurité palestiniennes ont fermé quatre tunnels servant à la contrebande d’armes et de drogue entre la bande de Gaza et l’Egypte. De même, le gouvernement palestinien a formulé une proposition de cessez-le-feu afin de mettre un terme à l’enchaînement des attentats et des ripostes, comme la mort d’Ismail Abou Chanab, haut responsable du Hamas, tué jeudi lors d’un raid israélien à Gaza en réponse à l’attentat de Jérusalem. Les leaders palestiniens demandent l'aide de l'Europe pour sauver le processus de paix.
Cette volonté d’apaisement s’est heurtée au refus des Israéliens comme du Hamas. Avi Pazner, porte-parole du gouvernement israélien n’a pas jugé l’offre sérieuse estimant que «tant que les organisations terroristes existeront, il n’y aura pas de possibilité d’un cessez-le feu véritable». Les Israéliens semblent vouloir agir eux–mêmes et le quotidien Maariv publie dimanche une photo montrant une forte concentration de chars israéliens près de la bande de Gaza. C’est d’ailleurs du nord de la bande de Gaza qu’une roquette a été tirée vers la ville côtière israélienne d‘Ashkelon. De source militaire, ce projectile, d’un calibre supérieur à ce qui est habituel, s’est également enfoncée plus loin que jamais sur le territoire de l’Etat hébreu.
Mahmoud Abbas sur plusieurs fronts
A l’évidence, les islamistes radicaux palestiniens n’entend pas relâcher la pression. Un haut responsable du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, a estimé qu’un cessez-le-feu n’était aucunement d’actualité et annoncé de nouveaux attentats suicide. Cette situation particulièrement délicate pour le Premier ministre Mahmoud Abbas est encore aggravée par des tensions au sein de la direction palestinienne. Le Fatah, mouvement présidé par Yasser Arafat voudrait voir un proche nommé ministre de l’Intérieur de l’Autorité palestinienne, portefeuille actuellement détenu par le Premier ministre lui-même.
Mahmoud Abbas souhaiterait bien au contraire unir tous les services de sécurité palestiniens et en prendre le contrôle total. C’est bien le signe de divergences, au sein des Palestiniens, sur la politique à tenir à l’encontre des mouvements radiaux dont le démantèlement est un des aspects de la feuille de route, ce plan international de règlement du conflit israélo-palestinien.
Alors que le Premier ministre palestinien doit se battre simultanément sur plusieurs fronts, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, fait preuve d’une sérénité dont on ne sait si elle est feinte ou réelle. Il prend à compter de dimanche une semaine de vacances dans son ranch du sud Néguev.
L’Autorité palestinienne s’est engagée à désarmer les groupes radicaux, dont le Hamas qui a revendiqué l’attentat meurtrier de Jérusalem, mettant un terme à la trêve décidée le 29 juin pour favoriser les progrès de la «feuille de route» pour la paix. Ainsi, les forces de sécurité palestiniennes ont fermé quatre tunnels servant à la contrebande d’armes et de drogue entre la bande de Gaza et l’Egypte. De même, le gouvernement palestinien a formulé une proposition de cessez-le-feu afin de mettre un terme à l’enchaînement des attentats et des ripostes, comme la mort d’Ismail Abou Chanab, haut responsable du Hamas, tué jeudi lors d’un raid israélien à Gaza en réponse à l’attentat de Jérusalem. Les leaders palestiniens demandent l'aide de l'Europe pour sauver le processus de paix.
Cette volonté d’apaisement s’est heurtée au refus des Israéliens comme du Hamas. Avi Pazner, porte-parole du gouvernement israélien n’a pas jugé l’offre sérieuse estimant que «tant que les organisations terroristes existeront, il n’y aura pas de possibilité d’un cessez-le feu véritable». Les Israéliens semblent vouloir agir eux–mêmes et le quotidien Maariv publie dimanche une photo montrant une forte concentration de chars israéliens près de la bande de Gaza. C’est d’ailleurs du nord de la bande de Gaza qu’une roquette a été tirée vers la ville côtière israélienne d‘Ashkelon. De source militaire, ce projectile, d’un calibre supérieur à ce qui est habituel, s’est également enfoncée plus loin que jamais sur le territoire de l’Etat hébreu.
Mahmoud Abbas sur plusieurs fronts
A l’évidence, les islamistes radicaux palestiniens n’entend pas relâcher la pression. Un haut responsable du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, a estimé qu’un cessez-le-feu n’était aucunement d’actualité et annoncé de nouveaux attentats suicide. Cette situation particulièrement délicate pour le Premier ministre Mahmoud Abbas est encore aggravée par des tensions au sein de la direction palestinienne. Le Fatah, mouvement présidé par Yasser Arafat voudrait voir un proche nommé ministre de l’Intérieur de l’Autorité palestinienne, portefeuille actuellement détenu par le Premier ministre lui-même.
Mahmoud Abbas souhaiterait bien au contraire unir tous les services de sécurité palestiniens et en prendre le contrôle total. C’est bien le signe de divergences, au sein des Palestiniens, sur la politique à tenir à l’encontre des mouvements radiaux dont le démantèlement est un des aspects de la feuille de route, ce plan international de règlement du conflit israélo-palestinien.
Alors que le Premier ministre palestinien doit se battre simultanément sur plusieurs fronts, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, fait preuve d’une sérénité dont on ne sait si elle est feinte ou réelle. Il prend à compter de dimanche une semaine de vacances dans son ranch du sud Néguev.
par Francine Quentin
Article publié le 24/08/2003
