Côte d''Ivoire
Les derniers ministres enfin nommés
La politique en Côte d’Ivoire a connu ces dernières semaines un coup d’accélérateur à la faveur de «l’affaire IB». Les tractations pour la désignation des ministres de la Défense et de la Sécurité ont enfin abouti. Après six mois de négociations, ces nominations interviennent in extremis alors que Michèle Alliot-Marie, la ministre française de la Défense se rend en visite officielle en Côte d’Ivoire du 13 au 14 septembre.
Même s’il n’y a pas de relation directe entre l’arrestation à Paris du sergent-chef Ibrahim Coulibaly, alias IB et l’application de l’accord de Marcoussis, les acteurs politiques ivoiriens ont subitement senti le besoin urgent de procéder à la désignation des ministres manquants dans le gouvernement de réconciliation nationale. L’annonce de l’arrestation de IB le 27 août dernier à Paris, accusé de fomenter un coup d’Etat, a peut-être fait prendre conscience aux politiciens ivoiriens que la défense de la paix passait par l’application de l’accord de Marcoussis dont ils se réclament tous. La nomination des ministres de la Défense et de la Sécurité est alors interprétée par les uns et par les autres comme une garantie de maintien de la paix et comme étape capitale dans l’application de l’accord de Marcoussis.
René Amani, haut fonctionnaire et ancien responsable de la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des produits agricoles (Caistab)a été retenu pour le poste de ministre de la Défense. Pour le fauteuil de ministre de la Sécurité, c'est Martin Bléou, le président de la ligue ivoirienne des droits de l’homme qui l'a emporté.
Il appartient ensuite au président de la République d’accepter la liste qui lui est remise avant de la soumettre à son tour au Conseil national de sécurité qui doit procéder à la nomination effective des ministres. Mais déjà, les Forces nouvelles (ex-rebelles) posent un préalable à leur participation aux séances du Conseil national de sécurité. Elles veulent avant tout régler les différends qui les opposent au président de la république au sujet de la nomination des responsables de la Radio-télévision ivoirienne (RTI).
La nomination des deux ministres avant la visite officielle de Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense, les 13 et 14 septembre était un souhait du Premier ministre, Seydou Diarra.
«La France soutient le processus de paix»
Malgré tout, Michèle Alliot-Marie se rendra bel et bien en Côte d’Ivoire aux dates prévues. Elle a aussi le souci de rendre visite aux contingents français présents en Côte d’Ivoire, depuis le printemps dernier. Plus de quatre milles soldats participent à l’opération «Licorne» de maintien de la paix et d’interposition entre les belligérants, entièrement assumée par la France, sous l’égide des Nations unies, aux côtés des forces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Michèle Alliot-Marie vient réconforter les soldats français qui ont perdu deux des leurs après un accrochage avec des «éléments incontrôlés» le 25 août au nord du lac de Kossou, au centre de la Côte d’Ivoire.
Michèle Alliot-Marie se rend en Côte d’Ivoire après avoir présidé une cérémonie d’hommage aux deux militaires français élevés à des grades supérieurs à titre posthume. Les honneurs ont été rendus à la caserne du 1er RIMa d’Angoulême (sud-ouest de la France) où les deux disparus ont également été décorés à titre posthume de la médaille militaire et de la croix de la valeur militaire. Ces deux soldats sont les premières victimes françaises depuis le début de l’opération «Licorne» en février 2003. La ministre française de la Défense se rend également en Côte d’Ivoire pour «soutenir et encourager le processus de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire», précise-t-on au ministère français de la Défense.
René Amani, haut fonctionnaire et ancien responsable de la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des produits agricoles (Caistab)a été retenu pour le poste de ministre de la Défense. Pour le fauteuil de ministre de la Sécurité, c'est Martin Bléou, le président de la ligue ivoirienne des droits de l’homme qui l'a emporté.
Il appartient ensuite au président de la République d’accepter la liste qui lui est remise avant de la soumettre à son tour au Conseil national de sécurité qui doit procéder à la nomination effective des ministres. Mais déjà, les Forces nouvelles (ex-rebelles) posent un préalable à leur participation aux séances du Conseil national de sécurité. Elles veulent avant tout régler les différends qui les opposent au président de la république au sujet de la nomination des responsables de la Radio-télévision ivoirienne (RTI).
La nomination des deux ministres avant la visite officielle de Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense, les 13 et 14 septembre était un souhait du Premier ministre, Seydou Diarra.
«La France soutient le processus de paix»
Malgré tout, Michèle Alliot-Marie se rendra bel et bien en Côte d’Ivoire aux dates prévues. Elle a aussi le souci de rendre visite aux contingents français présents en Côte d’Ivoire, depuis le printemps dernier. Plus de quatre milles soldats participent à l’opération «Licorne» de maintien de la paix et d’interposition entre les belligérants, entièrement assumée par la France, sous l’égide des Nations unies, aux côtés des forces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Michèle Alliot-Marie vient réconforter les soldats français qui ont perdu deux des leurs après un accrochage avec des «éléments incontrôlés» le 25 août au nord du lac de Kossou, au centre de la Côte d’Ivoire.
Michèle Alliot-Marie se rend en Côte d’Ivoire après avoir présidé une cérémonie d’hommage aux deux militaires français élevés à des grades supérieurs à titre posthume. Les honneurs ont été rendus à la caserne du 1er RIMa d’Angoulême (sud-ouest de la France) où les deux disparus ont également été décorés à titre posthume de la médaille militaire et de la croix de la valeur militaire. Ces deux soldats sont les premières victimes françaises depuis le début de l’opération «Licorne» en février 2003. La ministre française de la Défense se rend également en Côte d’Ivoire pour «soutenir et encourager le processus de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire», précise-t-on au ministère français de la Défense.
par Didier Samson
Article publié le 13/09/2003