Sénégal
Inondations catastrophiques dans le nord et le sud
L’hivernage qui s’était installé tardivement au Sénégal, à la mi-juillet pour certaines régions, a brutalement pris des allures de pluies diluviennes causant des catastrophes en chaîne. Comme lors des pluies dites de contre-saison en janvier 2001, celles de juillet-août ont occasionné des dégâts qui se chiffrent en milliards de Fcfa.
De notre correspondant à Dakar
Maisons en banco emportées, digues et pont noyés ou effondrés, pistes de production et routes impraticables, bétail décimé, villes et villages inondés, l’hivernage 2003 au Sénégal laissera des séquelles pour des populations déjà en proie à de multiples difficultés liées à des campagnes agricoles déficitaires. Cela a commencé fin juillet, début août dans le département de Nioro (proche de la Gambie), pour ensuite s’étendre au nord, dans la région de Saint Louis, et une partie de la région sud (Vélingara-Casamance). Dans cette dernière région, à Vélingara, une tempête le 24 août a laissé après son passage un paysage d’apocalypse emportant maisons et arbres. Mais c’est surtout la région nord, (Saint Louis) et celle de Matam, nouvellement créée qui emportent la palme des catastrophes.
Le département de Podor, dans la région de Saint Louis, situé sur le fleuve Sénégal, en face de la Mauritanie, a été complètement coupé du reste du pays. Ce n’est pas nouveau du reste pour cette région à cheval sur le fleuve, dont certains villages sont nichés dans des zones d’accès difficile et enclavés. Aux pluies s’ajoute la remontée du niveau du fleuve qui déborde sur les rives des villes et villages proches, comme la ville de Saint-Louis, la capitale de la région nord, habituée à subir la colère du fleuve. Il y a deux semaines les spécialistes annonçaient des risques d’une remontée des eaux du fleuve. De fortes pluies tombent quasi quotidiennement sur le pays.
Cellule de crise
Le président Wade a mis sur pied une cellule de crise au début du mois en prévision des risques d’inondations consécutives aux précipitations et à la crue du fleuve. Le Premier ministre Idrissa Seck et son gouvernement alors en vacances, le président éclaboussé par une crise politique, la réaction et les secours ont été tardifs, aggravant la situation.
Fin juillet et début août, alors que des régions entières étaient sinistrées, le gouvernement était majoritairement en congés à l’étranger. Seuls l’ancien ministre de l’Intérieur, le général Mamadou Niang, et la première dame du pays, Viviane Wade, ont parcouru les zones sinistrées apportant réconfort et l’aide de l’ONG dirigée par Mme Wade. Une aide française en vivres et matériels de relogement des sinistrés a été acheminée par les forces françaises du Cap-Vert, basées au Sénégal.
La cellule de crise dont la première réunion s’est tenue le 9 septembre a annoncé un montant de 200 millions de FCFA, pour des travaux (digues, pistes, sacs de sables sur les berges du fleuve à Saint-Louis). Mais, après les précédentes pluies catastrophiques en 2001, le président Wade avait déjà annoncé une série de mesures: nouveaux aménagements de l’habitat en zones rurales, construction de digues et ponts plus solides, etc, qui sont restées lettre morte. D’où les doutes exprimés par certains face à ces nouvelles promesses.
Maisons en banco emportées, digues et pont noyés ou effondrés, pistes de production et routes impraticables, bétail décimé, villes et villages inondés, l’hivernage 2003 au Sénégal laissera des séquelles pour des populations déjà en proie à de multiples difficultés liées à des campagnes agricoles déficitaires. Cela a commencé fin juillet, début août dans le département de Nioro (proche de la Gambie), pour ensuite s’étendre au nord, dans la région de Saint Louis, et une partie de la région sud (Vélingara-Casamance). Dans cette dernière région, à Vélingara, une tempête le 24 août a laissé après son passage un paysage d’apocalypse emportant maisons et arbres. Mais c’est surtout la région nord, (Saint Louis) et celle de Matam, nouvellement créée qui emportent la palme des catastrophes.
Le département de Podor, dans la région de Saint Louis, situé sur le fleuve Sénégal, en face de la Mauritanie, a été complètement coupé du reste du pays. Ce n’est pas nouveau du reste pour cette région à cheval sur le fleuve, dont certains villages sont nichés dans des zones d’accès difficile et enclavés. Aux pluies s’ajoute la remontée du niveau du fleuve qui déborde sur les rives des villes et villages proches, comme la ville de Saint-Louis, la capitale de la région nord, habituée à subir la colère du fleuve. Il y a deux semaines les spécialistes annonçaient des risques d’une remontée des eaux du fleuve. De fortes pluies tombent quasi quotidiennement sur le pays.
Cellule de crise
Le président Wade a mis sur pied une cellule de crise au début du mois en prévision des risques d’inondations consécutives aux précipitations et à la crue du fleuve. Le Premier ministre Idrissa Seck et son gouvernement alors en vacances, le président éclaboussé par une crise politique, la réaction et les secours ont été tardifs, aggravant la situation.
Fin juillet et début août, alors que des régions entières étaient sinistrées, le gouvernement était majoritairement en congés à l’étranger. Seuls l’ancien ministre de l’Intérieur, le général Mamadou Niang, et la première dame du pays, Viviane Wade, ont parcouru les zones sinistrées apportant réconfort et l’aide de l’ONG dirigée par Mme Wade. Une aide française en vivres et matériels de relogement des sinistrés a été acheminée par les forces françaises du Cap-Vert, basées au Sénégal.
La cellule de crise dont la première réunion s’est tenue le 9 septembre a annoncé un montant de 200 millions de FCFA, pour des travaux (digues, pistes, sacs de sables sur les berges du fleuve à Saint-Louis). Mais, après les précédentes pluies catastrophiques en 2001, le président Wade avait déjà annoncé une série de mesures: nouveaux aménagements de l’habitat en zones rurales, construction de digues et ponts plus solides, etc, qui sont restées lettre morte. D’où les doutes exprimés par certains face à ces nouvelles promesses.
par Demba Ndiaye
Article publié le 14/09/2003