Piratage
Les pirates stimulent le marché
Les pirates représentent-ils une menace pour l’industrie du disque et du cinéma? Non à en croire plusieurs études menées par des cabinets spécialisés dans le marketing sur Internet. Contrairement à ce qu’affirment les majors, ce style de consommateurs pourrait devenir les meilleurs clients des géants du divertissement.
Non seulement les services d’échange de fichiers sur Internet (Gnutella, Morpheus, eDonkey) ne dissuadent pas les internautes d’acheter des CD, mais ils les encouragent même. Deux études conduites par l’Institut Jupiter Research sur des internautes prennent à contre-pied l’image de l’adolescent faisant ses provisions de musique gratuite sur Internet.
Ces études effectuées en septembre 2003 sur des internautes européens et en juin 2003 sur des Américains décrivent les adeptes de l’échange de fichiers sur Internet comme de gros fans de musique, prêts à payer pour des services payants en ligne. «Les internautes ayant l’habitude de télécharger ont 75% plus de chance d’avoir dépensé plus d’argent en disques que l’internaute moyen», estime le cabinet Jupiter Research.
L’Association américaine de l'industrie phonographique (RIAA) qui représente les majors du disque (Sony, Universal, Time Warner et EMI) vient d’entamer des poursuites judiciaires contre 261 particuliers soupçonnés d’avoir distribué des milliers de chansons sur Internet. Mais ces enquêtes viennent contredire les déclarations des majors du disque qui accusent régulièrement les pirates du Web de faire chuter dramatiquement les ventes de CD: plus de 30 % ces dernières années aux Etats-Unis et en Europe.
Une clientèle de choix
Les majors du disque ont fait de la lutte contre le piratage numérique leur principal cheval de bataille. Quelque 4 millions d’utilisateurs dans le monde se livrent à chaque instant à l’échange de fichiers musicaux, grâce à des logiciels peer-to-peer.
Mais d'autres raisons expliquent également cette baisse des ventes mondiales de CD. Les analystes du cabinet d’étude Jupiter pointent notamment le succès d’autres produits de divertissement comme le jeu vidéo et le DVD, mais également le modèle économique choisi par l’industrie phonographique. En effet, la croissance de ventes de disques en volume est de plus en plus tributaire de la sortie de quelques albums phares.
La deuxième série de résultats de ces enquêtes concernent les téléchargements de films. Le cinéma ne fait pas exception comme l’explique l’un des analystes de Jupiter Research Mark Mulligan : «les responsables d’Hollywood et des chaînes de télévision auraient tort de se lancer dans une offensive judiciaire contre ces internautes qui pourraient constituer une clientèle de choix pour les géants du divertissement».
Ces études effectuées en septembre 2003 sur des internautes européens et en juin 2003 sur des Américains décrivent les adeptes de l’échange de fichiers sur Internet comme de gros fans de musique, prêts à payer pour des services payants en ligne. «Les internautes ayant l’habitude de télécharger ont 75% plus de chance d’avoir dépensé plus d’argent en disques que l’internaute moyen», estime le cabinet Jupiter Research.
L’Association américaine de l'industrie phonographique (RIAA) qui représente les majors du disque (Sony, Universal, Time Warner et EMI) vient d’entamer des poursuites judiciaires contre 261 particuliers soupçonnés d’avoir distribué des milliers de chansons sur Internet. Mais ces enquêtes viennent contredire les déclarations des majors du disque qui accusent régulièrement les pirates du Web de faire chuter dramatiquement les ventes de CD: plus de 30 % ces dernières années aux Etats-Unis et en Europe.
Une clientèle de choix
Les majors du disque ont fait de la lutte contre le piratage numérique leur principal cheval de bataille. Quelque 4 millions d’utilisateurs dans le monde se livrent à chaque instant à l’échange de fichiers musicaux, grâce à des logiciels peer-to-peer.
Mais d'autres raisons expliquent également cette baisse des ventes mondiales de CD. Les analystes du cabinet d’étude Jupiter pointent notamment le succès d’autres produits de divertissement comme le jeu vidéo et le DVD, mais également le modèle économique choisi par l’industrie phonographique. En effet, la croissance de ventes de disques en volume est de plus en plus tributaire de la sortie de quelques albums phares.
La deuxième série de résultats de ces enquêtes concernent les téléchargements de films. Le cinéma ne fait pas exception comme l’explique l’un des analystes de Jupiter Research Mark Mulligan : «les responsables d’Hollywood et des chaînes de télévision auraient tort de se lancer dans une offensive judiciaire contre ces internautes qui pourraient constituer une clientèle de choix pour les géants du divertissement».
par Myriam Berber
Article publié le 22/09/2003