Afrique du Sud
Nduka Obaigbena: le «Citizen Kane» africain
Il y a quelques mois, Nduka Obaigbena était un inconnu en Afrique du Sud. Mais depuis le début de la semaine, on ne parle que de lui dans le petit milieu des médias. Et pour cause, ce magnat de la presse nigeriane vient de réaliser une double exploit: lancer This Day un nouveau quotidien national, ce qui est une première depuis la fin de l'apartheid, de surcroît quand son fondateur est étranger et noir, dans un milieu encore largement dominé par l'élite blanche.
Le coup d'envoi a été donné en grande pompe lundi 6 octobre. Et Nduka Obaigbena a même pu personnellement présenter son journal au président sud-africain Thabo Mbeki et à Nelson Mandela.
Il faut dire que le projet est particulièrement ambitieux. Dans un marché largement saturé, This Day est imprimé en même temps dans quatre ville différentes. Et son patron s'est payé le luxe de débaucher quelques unes des meilleures plumes de la grande presse sud-africaine grâce à des salaires nettement supérieurs à la moyenne. Au point que certains se demandent où Nduka Obaigbena a trouvé les moyens d'une telle ambition.
Ce Citizen Kane africain n'en a cure, et il a su mettre en avant ses atouts. Car il est une personnalité incontournable des médias au Nigeria. En moins de dix ans, il a imposé la version locale de This Day comme le plus grand quotidien du pays. Avec un tirage moyen de 100 000 exemplaires, à faire pâlir d'envie les journaux d'Afrique francophone.
Un puissant groupe de presse panafricain
Mais ce patron de presse, très introduit dans l'élite politique et économique nigériane, a aussi connu ses heures sombres. Il a été emprisonné, puis exilé, sous la dictature de Sani Abacha, au milieu des années 90. Et en 2002, il a subi les foudres des intégristes musulmans, lorsqu'une de ses journalistes a fait l'objet d'une fatwa pour un article jugé insultant à l'égard du prophète Mahomet.
En tous cas, en lançant This Day au pays de Nelson Mandela, Nduka Obaigbena pourrait réaliser un autre exploit. S'il parvient à s'imposer durablement auprès des lecteurs sud-africains, il se retrouvera de facto à la tête d'un puissant groupe de presse. De surcroît panafricain. Une rareté dans cette partie du monde...
Il faut dire que le projet est particulièrement ambitieux. Dans un marché largement saturé, This Day est imprimé en même temps dans quatre ville différentes. Et son patron s'est payé le luxe de débaucher quelques unes des meilleures plumes de la grande presse sud-africaine grâce à des salaires nettement supérieurs à la moyenne. Au point que certains se demandent où Nduka Obaigbena a trouvé les moyens d'une telle ambition.
Ce Citizen Kane africain n'en a cure, et il a su mettre en avant ses atouts. Car il est une personnalité incontournable des médias au Nigeria. En moins de dix ans, il a imposé la version locale de This Day comme le plus grand quotidien du pays. Avec un tirage moyen de 100 000 exemplaires, à faire pâlir d'envie les journaux d'Afrique francophone.
Un puissant groupe de presse panafricain
Mais ce patron de presse, très introduit dans l'élite politique et économique nigériane, a aussi connu ses heures sombres. Il a été emprisonné, puis exilé, sous la dictature de Sani Abacha, au milieu des années 90. Et en 2002, il a subi les foudres des intégristes musulmans, lorsqu'une de ses journalistes a fait l'objet d'une fatwa pour un article jugé insultant à l'égard du prophète Mahomet.
En tous cas, en lançant This Day au pays de Nelson Mandela, Nduka Obaigbena pourrait réaliser un autre exploit. S'il parvient à s'imposer durablement auprès des lecteurs sud-africains, il se retrouvera de facto à la tête d'un puissant groupe de presse. De surcroît panafricain. Une rareté dans cette partie du monde...
par Christophe Champin
Article publié le 12/10/2003