Télécommunications
Le Minitel résiste
Invention révolutionnaire en son temps, le Minitel a vite été rattrapé par Internet. Au lendemain de son vingtième anniversaire, ce bon vieux terminal d’antan prouve qu’il garde des utilisateurs, malgré l’essor du réseau informatique mondial.
Selon la légende, il est de bon ton d’expliquer que le Minitel, réseau uniquement national et technologiquement limité, a constitué un frein au développement des technologies de la communication en France. A l’usage, la réalité est tout autre. Bien sûr, l’opérateur France Télécom en s’obstinant longtemps à bloquer l’entrée de l’Hexagone dans l’univers d’Internet, a bien failli provoquer une catastrophe. Mais l’on pourrait également dire que l’expérience du Minitel a permis aux Français de s’adapter le moment venu à la Toile et au commerce en ligne.
Vingt ans après, le Minitel a-t-il encore sa place ? Oui à en croire les chiffres annoncés par France Télécom. La petite boite lancée en 1983 a généré 485 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2002, dont 313 millions d’euros reversés pour les entreprises clientes. En 2002, le nombre de connexions au Minitel a atteint le milliard. Les quelque 20 000 services accessibles sur le réseau Minitel bénéficient toujours d’une certaine affluence, plus de 32% de la population française âgée de 15 ans et plus les consultent régulièrement.
Critiqué par certains comme un produit bas de gamme, le Minitel parvient donc à tirer son épingle du jeu. Pourquoi ? D’abord, ce système résolument grand public propose une interface simple et facile à utiliser. Ensuite, le Minitel est certes un terminal peu puissant mais il donne accès à de nombreux services en ligne. Les principaux usages se concentrent autour des services d’informations pratiques (annuaires, banques, SNCF, examens... ), des services commerciaux avec possibilité de commande (VPC, achats... ) et des services ludiques (messageries, petites annonces, astrologie, jeux etc.).
Une passerelle sur Internet
Enfin, le Minitel est un terminal centralisé et contrôlé qui donne accès à des informations authentifiées se trouvant sur des serveurs clairement identifiés. Les consommateurs français y confient beaucoup plus facilement leur numéro de carte de crédit pour effectuer des transactions électroniques. L’opérateur facture la totalité puis reverse à l’éditeur la part qui lui revient.
Le Minitel représente une source de revenus que l’opérateur historique n’est pas prêt à abandonner de sitôt. Pour soutenir le trafic, France Télécom a décidé, depuis quelques années, d’exploiter toutes les potentialités du Minitel sur la Toile. Pour commencer, ses ingénieurs ont mis au point dès 1998 un terminal capable de lire les deux plate-formes : un Minitel-Internet. Puis au début des années 2000, le Minitel a été accessible sur la Toile. Pour assurer son succès, France Télécom a mis en ligne un portail: www.minitel.com, permettant depuis n’importe quel ordinateur de se connecter aux services traditionnels du Minitel.
Ce portail donne accès à une interface gratuite et téléchargeable grâce à laquelle les internautes peuvent naviguer sur les serveurs 3614, 3615 ou encore 3617 tout en continuant, évidemment, à payer ces services aux différents tarifs en vigueur. Ce portail donne également accès à un service «le pack Minitel Web» qui permet aux éditeurs d’adapter leurs contenus Web à l’ergonomie des terminaux Minitel. Selon les chiffres publiés par Médiamétrie, au 30 mars 2003, le parc de terminaux comprenait près de 5 millions de postes de Minitel et 4 millions d’émulateurs PC.
Vingt ans après, le Minitel a-t-il encore sa place ? Oui à en croire les chiffres annoncés par France Télécom. La petite boite lancée en 1983 a généré 485 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2002, dont 313 millions d’euros reversés pour les entreprises clientes. En 2002, le nombre de connexions au Minitel a atteint le milliard. Les quelque 20 000 services accessibles sur le réseau Minitel bénéficient toujours d’une certaine affluence, plus de 32% de la population française âgée de 15 ans et plus les consultent régulièrement.
Critiqué par certains comme un produit bas de gamme, le Minitel parvient donc à tirer son épingle du jeu. Pourquoi ? D’abord, ce système résolument grand public propose une interface simple et facile à utiliser. Ensuite, le Minitel est certes un terminal peu puissant mais il donne accès à de nombreux services en ligne. Les principaux usages se concentrent autour des services d’informations pratiques (annuaires, banques, SNCF, examens... ), des services commerciaux avec possibilité de commande (VPC, achats... ) et des services ludiques (messageries, petites annonces, astrologie, jeux etc.).
Une passerelle sur Internet
Enfin, le Minitel est un terminal centralisé et contrôlé qui donne accès à des informations authentifiées se trouvant sur des serveurs clairement identifiés. Les consommateurs français y confient beaucoup plus facilement leur numéro de carte de crédit pour effectuer des transactions électroniques. L’opérateur facture la totalité puis reverse à l’éditeur la part qui lui revient.
Le Minitel représente une source de revenus que l’opérateur historique n’est pas prêt à abandonner de sitôt. Pour soutenir le trafic, France Télécom a décidé, depuis quelques années, d’exploiter toutes les potentialités du Minitel sur la Toile. Pour commencer, ses ingénieurs ont mis au point dès 1998 un terminal capable de lire les deux plate-formes : un Minitel-Internet. Puis au début des années 2000, le Minitel a été accessible sur la Toile. Pour assurer son succès, France Télécom a mis en ligne un portail: www.minitel.com, permettant depuis n’importe quel ordinateur de se connecter aux services traditionnels du Minitel.
Ce portail donne accès à une interface gratuite et téléchargeable grâce à laquelle les internautes peuvent naviguer sur les serveurs 3614, 3615 ou encore 3617 tout en continuant, évidemment, à payer ces services aux différents tarifs en vigueur. Ce portail donne également accès à un service «le pack Minitel Web» qui permet aux éditeurs d’adapter leurs contenus Web à l’ergonomie des terminaux Minitel. Selon les chiffres publiés par Médiamétrie, au 30 mars 2003, le parc de terminaux comprenait près de 5 millions de postes de Minitel et 4 millions d’émulateurs PC.
par Myriam Berber
Article publié le 06/10/2003