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Irak

Un hélicoptère américain abattu

Dans la région de Falloujah, un hélicoptère Chinook de l’armée américaine, qui transportait une trentaine de soldats a été abattu dimanche matin. Selon un bilan provisoire il y aurait 15 morts et 21 blessés.
L’hélicoptère Chinook se trouvait au sud de la ville de Falloujah à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Bagdad lorsqu’il a été abattu. Il était 8 heures du matin (heure locale). L’engin de transport de troupes propulsé par deux rotors (l’un à l’avant et l’autre à l’arrière) devait se diriger vers l’aéroport de Bagdad avec une trentaine de personnes à son bord. Selon les premières indications fournies par l’armée américaine, l’hélicoptère a été touché par une arme dont le type n’a pas encore pu être déterminé, mais selon certains témoignages l’engin aurait été frappé par un missile sol-air.

L’attaque contre l’hélicoptère a eu lieu à Falloujah, l’une des principales villes de ce qu’il est convenu de nommer le «triangle sunnite» où ont eu lieu la plupart des attaques contre l’armée américaine. C’est dans cette zone que la plupart des partisans de l’ancien président Saddam Hussein auraient trouvé refuge. Selon des habitants de la ville, un convoi terrestre de l’armée américaine aurait également été atteint dimanche matin par l’explosion d’une bombe. L’un des véhicules, au moins, a pris feu et des groupes d’Irakiens sont venus manifester leur joie.

Paul Bremer: «nous allons accélérer le transfert de souveraineté aux Irakiens»

Un peu auparavant, un soldat américain avait trouvé la mort à Bagdad lorsque son véhicule a été touché par une explosion vers 3h45 (heure locale). Son décès portait alors à 123 le nombre des soldats américains tués en Irak depuis l’annonce de la fin des combats par le président George Bush, le 1er mai dernier.

Ces nouvelles pertes pour l’armée américaine sont enregistrées alors que tous les militaires présents en Irak ont été placés en alerte dans la crainte d’attaques et d’attentats qui pourraient être perpétrés à l’occasion d’une «journée de la résistance» que la rumeur annonce depuis plusieurs jours. La crainte de nouvelles actions a quasiment paralysé Bagdad samedi où la police irakienne et l’armée américaine étaient déployées en masse.

C’est dans ce contexte de tension extrême que Paul Bremer, l’administrateur américain en Irak, a tenu une conférence de presse samedi à Bagdad en présence de Catherine Monnet, l’envoyée spéciale de RFI. Paul Bremer a annoncé que «la coalition va rendre sa souveraineté au peuple irakien aussi vite que possible» et indiqué que les Américains allaient «chercher le moyen d’accélérer le transfert du pouvoir au gouvernement irakien». Paul Bremer a également affirmé au cours de cette conférence de presse que «Saddam Hussein est vivant et se trouve en Irak». «Sa capture ou sa mort sont notre première priorité» a-t-il conclu.

Par ailleurs, six pays voisins de l’Irak ainsi que l’Egypte se réunissent ce dimanche à Damas pour débattre de la situation en Irak. La Syrie, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, le Koweït, la Turquie, l’Iran et l’Egypte doivent examiner les répercussions régionales de la crise irakienne. La réunion, avant même de commencer, a donné lieu à une mini-crise diplomatique puisque les chefs de la diplomatie des sept pays ont convié leur homologue irakien à participer à leur rencontre. Celui-ci a répondu au cours d’une conférence de presse qu’il n’avait pas été formellement convié et qu’il ne ferait pas le voyage de Damas.



par Philippe  Couve

Article publié le 02/11/2003