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Roumanie

La Roumanie en chiffres et en dates

Voici la fiche technique de la Roumanie: chiffres, dates, histoire, ouvrages et liens conseillés sur le pays...
Situation géographique
Pays d’Europe orientale de 237 500 km², la Roumanie est frontalière de l’Ukraine (531 km) et de la Moldavie (450 km) au nord-est, de la Bulgarie au sud (608 km), de la Serbie (476 km) et de la Hongrie (443 km) à l’ouest. Elle possède un accès à la mer Noire sur 245 km. Située sur la chaîne des Carpates, la Roumanie est montagneuse sur un tiers de son territoire, culminant à 2544 m.

Villes
Capitale: Bucarest (2,3 millions d’habitants)
Autres villes: Iasi (348 000 hab.), Constanta (342 260 hab.), Cluj-Napoca (332 500 hab.), Galati (330 270 hab.), Timisoara (324 300 hab.), Brasov (314 220 hab.), Craiova (313 500 hab.), Ploiesti (251 350 hab.)

Population
21,7 millions d’habitants: Roumains (90%), Hongrois (7%), Roms (2%), Allemands, Ukrainiens, Russes, Turcs, Serbes.
Densité: 94 hab./km²
Population urbaine: 56%
Moins de 15 ans: 19%
15-64 ans: 68%
65 ans et plus: 13%
Espérance de vie: 69 ans (hommes: 65 ans, femmes: 73 ans)
Indice de fécondité: 1,31

Langues
Langue officielle: roumain (langue romane, issue du latin). Autre langue: hongrois.

Religions
Orthodoxes roumains (90%), catholiques (6%), protestants (3,5%)

Histoire
Au Ier siècle avant notre ère, les Daces créent un Etat dans l’ouest de l’actuelle Roumanie. Devenu une menace pour l’Empire romain, il est conquis en 106 par Trajan qui érige la Dacie en province romaine. En dépit des invasions successives de peuples venus de l’Est à partir du IIIe siècle, les traditions et la langue néo-latine des Daces se perpétuent au fil des siècles. Du Xe au XIIIe siècle, les principautés de Valachie et de Moldavie se constituent, la Transylvanie passant sous domination hongroise.

A partir du XVe siècle, la région est progressivement conquise par les Turcs et devient vassale de l’Empire ottoman, dont la tutelle se renforce au XVIIIe siècle face aux résistances et au développement du sentiment national, entretenu par l’Eglise orthodoxe. A partir du XVIIe siècle, le pays roumain est partagé et dominé par les trois grandes puissances voisines, l’Empire ottoman, l’Autriche et la Russie.

Les principautés de Moldavie et de Valachie, sous contrôle russo-turc, se soulèvent en 1848-49 et sont de nouveau occupées par la Russie en 1853, provoquant la guerre de Crimée (1854-55). La Russie, vaincue par les Turcs et l’alliance franco-britannique, doit céder des territoires et revoir le statut des deux principautés, désormais sous protection européenne. En 1859, l’élection d’un même prince roumain par leurs assemblées respectives aboutit à leur union politique de fait. En 1866, le nom de Roumanie est officialisé. En 1878, au congrès de Berlin, la Roumanie gagne son indépendance.

La deuxième guerre balkanique (1913) et le jeu des alliances lors de la Première guerre mondiale permettent à la Roumanie, rangée aux côtés des Alliés en 1916, de récupérer les territoires roumains appartenant aux puissances vaincues, notamment la Transylvanie austro-hongroise. Démocratie parlementaire jusqu’en 1938, la Roumanie doit faire face à la question des minorités, aux difficultés économiques et à la crise politique, marquée par la montée de mouvements d’inspiration fasciste.

En juin 1940, la Roumanie est occupée à l’est par l’URSS et doit rendre, sous la pression de l'Allemagne nazie, une partie des territoires acquis en 1918. Le général Ion Antonescu, appelé au pouvoir, s’allie à l’Allemagne contre l’URSS en 1941. En août 1944, l’armée soviétique entre en Roumanie; un coup d’Etat renverse Antonescu et porte au pouvoir le roi Michel, qui s’allie à l’URSS. Les armées roumaines combattent aux côtés des Soviétiques en Hongrie et en Slovaquie. La Roumanie récupère une partie de son territoire à la fin de la guerre, les régions annexées par l’URSS en 1940, comme la Moldavie, demeurant soviétiques.

L’armistice de septembre 1944 place la Roumanie sous l’influence de l’URSS, puissance occupante. En décembre 1947, le roi Michel est contraint d’abdiquer et la république populaire proclamée, alignant la Roumanie sur Moscou. Nicolae Ceausescu, au pouvoir en 1965, s’écarte de l’orbite soviétique mais instaure un régime dictatorial qui ne résistera pas aux bouleversements politiques de la fin 1989 en Europe de l’Est.
En décembre 1989, une violente insurrection éclate. Le 22, le régime est renversé et trois jours plus tard, le couple Ceausescu est exécuté. Le 26 décembre, le Conseil du Front du salut national choisit Ion Iliescu comme président et Petre Roman dirige le gouvernement. Les premières élections libres sont organisées en mai 1990, entamant une période de transition vers la démocratie. En février 2000, la Roumanie a ouvert les négociations de son adhésion à l’Union européenne et devrait l’intégrer en 2007.

Institutions politiques
République, démocratie parlementaire. Constitution du 21 novembre 1991.
Le Président, chef de l’Etat, est élu pour 4 ans au suffrage universel. Ion Iliescu est élu en décembre 2000.
Le Premier ministre, nommé par le président, est Adrian Nastase depuis décembre 2000.
Le Parlement bicaméral est composé de l’Assemblée (346 membres) et du Sénat (143 membres), élus pour 4 ans au suffrage universel (scrutin proportionnel). Dernières élections législatives: novembre 2000.
Fête nationale: 1er décembre (union de tous les Roumains en un seul Etat en 1918).

Indicateurs économiques (2002)
Monnaie: leu (1000 ROL = 0,03 €)
PIB global: 49 milliards €
PIB par habitant: 2000 €
Taux de croissance: 4%
Taux d’inflation: 18%
Taux de chômage: 8%
Salaire brut moyen mensuel: 175 €
Agriculture: 13% du PIB (40% de la population active)
Industrie: 36% du PIB (30% de la population active)
Services: 51% du PIB (30% de la population active)
Exportations: 15 milliards €
Importations: 19 milliards €
Développement humain (PNUD): 63e rang mondial

Bibliographie
Central and South-Eastern Europe 2003, Europa Publications.
Jacques Barrat (dir.), Géopolitique de la Roumanie: regards croisés, Alvik, 2003.
Lucian Boia, La Roumanie: un pays à la frontière de l'Europe, Les Belles Lettres, 2003.
Le Courrier des Pays de l’Est: Europe centrale et orientale 2001-2002, La Documentation française, 2002.
André Sellier, Jean Sellier, Atlas des peuples d’Europe centrale, La Découverte, 2002.
Edith Lhomel, L’Europe centrale et orientale: dix ans de transformations, La Documentation française, 2000.
Jean-Yves Potel, Les 100 portes de l’Europe centrale et orientale, Editions de l’Atelier, 1998.
Nicolas Pélissier (dir.), La Roumanie contemporaine: approches de la «transition», L’Harmattan, 1996.

Sites internet
Mission économique française (en français)
Présentation générale, dossiers économiques, relations commerciales franco-roumaines.


Ambassade de France en Roumanie (en français)
Présence française, coopération et échanges franco-roumains, médias, liens.


Le Courrier des Balkans: le Courrier de la Roumanie (en français)
Portail francophone des Balkans, par pays et par thème: revue de presse, infos, dossiers, liens.


Romania: site d’information générale sur la Roumanie (en anglais)
Présentation du pays, pages thématiques, liens.


Romania-on-line: portail général sur la Roumanie (en anglais)
Présentation du pays, informations pratiques, tous thèmes.


Nouvelle Europe, nouvelles frontières (en français)
Site d’information sur l’Europe: actualité, articles, dossiers pays, dossiers spéciaux, liens.



par Emmanuel  SEVIN (documentation RFI)

Article publié le 20/11/2003 Dernière mise à jour le 17/05/2004 à 11:07 TU