Côte d''Ivoire
«IB» appelle les ex-rebelles à revenir au gouvernement
Dans un communiqué publié à Paris, Ibrahim Coulibaly a demandé lundi aux ministres issus de la rébellion de retourner au gouvernement.
«Je viens d’ordonner à chacun de nos ministres de rejoindre ce lundi leur poste, de se mettre résolument et avec dévouement au travail pour que l’application rigoureuse des accords de Marcoussis puisse avancer sans délai», a indiqué lundi matin le sergent-chef Ibrahim Coulibaly, surnommé IB.
Dans la soirée, les dirigeants politiques et militaires des Forces nouvelles (les anciens rebelles) devaient se réunir dans leur fief de Bouaké afin de décider si les ministres issus de leurs rangs continueraient ou non à boycotter le conseil des ministres, comme ils le font depuis le 23 septembre dernier. La pression internationale pour un retour au gouvernement est forte. Vendredi dernier, à Paris, la conférence ministérielle de la Francophonie leur a «instamment demandé de reprendre leur place» au sein de l’exécutif ivoirien.
Le même jour, les chefs d’État des quinze pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis à Accra au Ghana, ont également tenté de convaincre les ministres démissionnaires de reprendre leur poste. Précédemment, de nombreuses tentatives de médiation, notamment de la part du président gabonais Omar Bongo qui a reçu les principaux protagonistes de la crise, s’y étaient essayés et la semaine dernière, le président Gbagbo , à l’issue d’une réunion conjointe des forces militaires gouvernementales et des Forces nouvelles s’était déclaré prêt à se rendre à Bouaké avant la fin de l’année pour franchir «la dernière ligne droite».
Un rôle assumé au grand jour
Toutefois, craignant sans doute un fléchissement de leurs dirigeants, certains soldats des Forces nouvelles ont fait irruption vendredi dans les locaux d’une chaîne de télévision de Bouaké. Prenant l’antenne, ils ont conditionné tout retour au gouvernement à l’accord de leur «président», le sergent-chef IB. A la suite de cette «rébellion au sein de la rébellion», la décision des Forces nouvelles de revenir siéger à Abidjan était désormais largement entre les mains d’IB, l’exilé de Paris. Officiellement, jusqu’alors, le chef politique des Forces nouvelles était Guillaume Soro et le colonel Soumaila Bakayoko leur chef militaire.
Mais par son communiqué «ordonnant» aux ministres des Forces nouvelles de revenir au gouvernement, le sergent-chef Coulibaly assume désormais au grand jour le rôle que beaucoup lui prêtaient : celui de chef politique et militaire des ex-rebelles ivoiriens.
Dans la soirée, les dirigeants politiques et militaires des Forces nouvelles (les anciens rebelles) devaient se réunir dans leur fief de Bouaké afin de décider si les ministres issus de leurs rangs continueraient ou non à boycotter le conseil des ministres, comme ils le font depuis le 23 septembre dernier. La pression internationale pour un retour au gouvernement est forte. Vendredi dernier, à Paris, la conférence ministérielle de la Francophonie leur a «instamment demandé de reprendre leur place» au sein de l’exécutif ivoirien.
Le même jour, les chefs d’État des quinze pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis à Accra au Ghana, ont également tenté de convaincre les ministres démissionnaires de reprendre leur poste. Précédemment, de nombreuses tentatives de médiation, notamment de la part du président gabonais Omar Bongo qui a reçu les principaux protagonistes de la crise, s’y étaient essayés et la semaine dernière, le président Gbagbo , à l’issue d’une réunion conjointe des forces militaires gouvernementales et des Forces nouvelles s’était déclaré prêt à se rendre à Bouaké avant la fin de l’année pour franchir «la dernière ligne droite».
Un rôle assumé au grand jour
Toutefois, craignant sans doute un fléchissement de leurs dirigeants, certains soldats des Forces nouvelles ont fait irruption vendredi dans les locaux d’une chaîne de télévision de Bouaké. Prenant l’antenne, ils ont conditionné tout retour au gouvernement à l’accord de leur «président», le sergent-chef IB. A la suite de cette «rébellion au sein de la rébellion», la décision des Forces nouvelles de revenir siéger à Abidjan était désormais largement entre les mains d’IB, l’exilé de Paris. Officiellement, jusqu’alors, le chef politique des Forces nouvelles était Guillaume Soro et le colonel Soumaila Bakayoko leur chef militaire.
Mais par son communiqué «ordonnant» aux ministres des Forces nouvelles de revenir au gouvernement, le sergent-chef Coulibaly assume désormais au grand jour le rôle que beaucoup lui prêtaient : celui de chef politique et militaire des ex-rebelles ivoiriens.
par Olivier Da Lage
Article publié le 22/12/2003