Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Conquête spatiale

Bush promet la lune… et Mars

Le président américain a annoncé la fin du programme des navettes spatiales d’ici 2010. Elles seront remplacées par un autre engin interplanétaire permettant la conquête de la Lune et des planètes du système solaire. Selon George Bush, l’homme devrait remarcher sur la Lune «à partir de 2015 et pas plus tard que 2020» avant de se lance à la conquête de Mars.
On avait pu croire ces dernières années que la Lune cédait le pas face à la planète Mars dont on nous certifiait que l'homme saurait la conquérir avant l'an 2030. C'était aller probablement un peu vite en besogne et une expérience lunaire apparaît aujourd'hui comme indispensable avant de se lancer plus loin dans la conquête des planètes.

Les Américains –et probablement le monde derrière eux, Européens en tête– vont donc reconquérir la Lune après l'avoir rangée trop vite dans l'armoire des souvenirs. Il faut dire que les stations orbitales et les navettes spatiales qui ont suivi l'épopée d'Apollo sont bien essoufflées à l'aube de ce troisième millénaire, signe qu'il faut redynamiser l'esprit de la conquête du cosmos.

Mars semblait bien placée pour cela. Mais pour un voyage habité, Mars est très loin de nous, ce qui pose le problème du carburant aller-retour, de l'eau, de la nourriture, et des imprévus, de santé notamment.

La Lune, pour quoi faire ?

Trop loin, trop cher, Mars en demande donc trop. Ce qui relance l'intérêt pour la Lune, un terrain d'entraînement vers Mars accessible rapidement, en quelques petites journées de vaisseau spatial comme l'ont démontré les missions Apollo du début des années 70.

Mais la Lune, pour y faire quoi si l'on s'y installe définitivement ? S'entraîner à vivre à l'intérieur de bulles hermétiquement closes et dotées d'une atmosphère respirable à l'intérieur de laquelle on travaillera en manches de chemises.

Pour y faire quelle sorte de travail ? Scruter l'univers depuis la face cachée, car les conditions d'observations astronomiques y sont inégalées ? Et lancer des fusées six fois plus facilement que sur terre du fait de la faible gravité ?

Intéressant par exemple pour aller sur Mars. Mais plus tard.

Ecoutez Le choix de RFI (Raphaël Reynes, 15/01/2004, 4'12")

Ecoutez l'invité de RFI, Francis Rocard, astrophysicien, interrogé par Noëlle Velly (15/01/2004, 8'02")



par Christian  Sotty

Article publié le 14/01/2004