Grande-Bretagne
Affaire Kelly : le président de la BBC démissionne
Une première tête est tombée après la publication du rapport sur la mort de l'expert en armement David Kelly : le président de la BBC Gavyn Davies et le directeur général Greg Dyke ont démissionné. La direction par intérim de la BBC a présenté ses excuses à Tony Blair qui les acceptées «sans réserves».
La BBC n'a plus de président. Son directeur général, a son tour, a démissionné ce jeudi. Au mois de mai dernier, il a diffusé sur les ondes un reportage qui accusait le gouvernement de Tony Blair d'avoir démesurément gonflé la menace irakienne. Il reconnaît désormais que certains éléments-clés de ce reportage étaient faux.
Une démission, donc, et des excuses, qui font suite à la publication du rapport du juge Hutton qui parle de déficiences graves au sein de la BBC.
A partir de là, le Premier ministre et son ancien directeur de la communication n'ont plus qu'à enfoncer le clou.
Un rapport «très partial»
Tony Blair affirme que si quelqu'un a menti, ces derniers mois, ce n'est pas lui. Plus virulent, Alastair Campbell dénonce l'attitude «impardonnable» de la BBC. Il était en première ligne dans cette affaire, puisque le reportage incriminé l'accusait d'avoir ajouté une petite phrase qu'il savait fausse, dans un rapport gouvernemental sur l'armement irakien, à savoir que Saddam Hussein était en mesure de lancer des armes de destruction massive dans un délai de 45 minutes.
Finalement, seul le Syndicat national des journalistes (NUJ) est encore prêt à défendre la BBC. Ou en tout cas à dire que, selon lui, le juge Hutton a fait un rapport «très partial» qui menace l'avenir du journalisme d'investigation.
Quant à l'auteur du fameux reportage, on lui propose déjà ailleurs une petite fortune, pour lui acheter l'exclusivité de son histoire.
A lire également :
Tony Blair affaibli par l'épreuve
Chronique Europe de Valérie Lainé du 29/01/2004
Lord Hutton, Platon et la démocratie
Edito international de Richard Labévière du 29/01/2004
A écouter également :
Jim Boumelha, membre du comité exécutif du Syndicat national des journalistes (NUJ) en Grande-Bretagne au micro de Frédéric Masson (29/01/2004, 5'28")
Arnaud Miguet, universitaire et spécialiste de la vie politique britannique au micro de Thierry Parisot (29/01/2004, 3'05")
Une démission, donc, et des excuses, qui font suite à la publication du rapport du juge Hutton qui parle de déficiences graves au sein de la BBC.
A partir de là, le Premier ministre et son ancien directeur de la communication n'ont plus qu'à enfoncer le clou.
Un rapport «très partial»
Tony Blair affirme que si quelqu'un a menti, ces derniers mois, ce n'est pas lui. Plus virulent, Alastair Campbell dénonce l'attitude «impardonnable» de la BBC. Il était en première ligne dans cette affaire, puisque le reportage incriminé l'accusait d'avoir ajouté une petite phrase qu'il savait fausse, dans un rapport gouvernemental sur l'armement irakien, à savoir que Saddam Hussein était en mesure de lancer des armes de destruction massive dans un délai de 45 minutes.
Finalement, seul le Syndicat national des journalistes (NUJ) est encore prêt à défendre la BBC. Ou en tout cas à dire que, selon lui, le juge Hutton a fait un rapport «très partial» qui menace l'avenir du journalisme d'investigation.
Quant à l'auteur du fameux reportage, on lui propose déjà ailleurs une petite fortune, pour lui acheter l'exclusivité de son histoire.
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Arnaud Miguet, universitaire et spécialiste de la vie politique britannique au micro de Thierry Parisot (29/01/2004, 3'05")
par Thierry Parisot
Article publié le 29/01/2004