Santé
Contraception : après la pilule, le patch
Déjà commercialisés aux Etats-Unis, les timbres ou patchs contraceptifs arrivent en France. Ils offrent une nouvelle solution, d’efficacité a priori équivalente, à toutes celles qui ont tendance à oublier de prendre la pilule et permet d’éviter l’absorption d’hormones par voie orale, mal supportée par certaines femmes. Par contre, le coût de cette nouvelle méthode contraceptive est assez élevé et risque de limiter dans un premier temps sa diffusion.
Il s’appelle EVRA, se colle sur la peau (où l’on veut, sauf sur les seins), est de couleur chair et mesure 4,5 centimètres de côté : c’est le patch contraceptif qui vient d’être commercialisé en France par les laboratoires Janssen-Cilag. Il fait partie d’une nouvelle génération de produits qui agissent par voie transdermique. Il diffuse donc à travers la peau une combinaison d’hormones (oestrogènes et progestérones) de façon régulière pendant sept jours, délai au bout duquel il doit être remplacé. Au bout de trois patchs, une semaine d’arrêt est recommandée. Le passage au rythme hebdomadaire a comme principal avantage de limiter les risques d’oubli qui restent assez importants pour les utilisatrices de la pilule soumises à une prise quotidienne. On estime, en effet, qu’une grossesse sur trois est imprévue et qu’elle est la plupart du temps due à une pilule oubliée. Dans ce contexte, le patch dont l’efficacité est équivalente à celle des contraceptifs oraux (99%) possède un atout non négligeable : en cas de retard dans le changement de timbre, son effet dure deux jours supplémentaires. Ce qui offre une marge de manœuvre à celles qui auraient laissé passer le jour «J».
Au-delà du confort procuré par une méthode contraceptive dont l’utilisation est peu contraignante, le patch offre un certain nombre d’avantages à ses utilisatrices. Les gynécologues affirment notamment qu’en diffusant le même dosage d’hormones tout au long de la semaine, le patch permet d’éviter la fluctuation des taux d’hormones observées chez les femmes qui prennent la pilule et n’entraîne pas de nausées. D’autre part, cette méthode contraceptive bénéficie d’une meilleure tolérance métabolique que les contraceptifs oraux car elle permet d’éviter «le passage hépatique». Des études ont aussi montré que l’observance est meilleure pour le patch que pour la pilule, notamment chez les jeunes filles de moins de 20 ans.
Interdit aux cardiaques et aux hypertendues
La fiabilité du patch vient aussi du fait que son taux de décollement est faible. Il résiste bien même lorsqu’il est soumis aux assauts de l’humidité et de la chaleur. Des études ont montré que seuls 1,8 % des timbres se décollent complètement et 2,9 % de manière partielle. D’autre part, les effets du patch ne sont pas remis en cause par l’apparition de diarrhées ou de vomissements, comme peuvent l’être ceux des contraceptifs oraux. Les désagréments liés à l’utilisation du patch sont assez limités. Des réactions cutanées ont été observées chez 17 % des femmes qui l’ont testé. Mais elles n’ont été à l’origine de l’arrêt du traitement que dans moins de 2 % des cas. Un peu plus de 20 % des utilisatrices ont aussi ressenti des douleurs mammaires transitoires. Par contre, le patch est totalement déconseillé aux femmes qui souffrent de problèmes cardiaques ou d’hypertension. Il ne peut d’ailleurs être obtenu que sur prescription médicale, après un interrogatoire précis destiné à dépister les contre-indications. Et son utilisation doit faire l’objet d’un suivi.
L’ensemble de ces arguments ont convaincu près d’un million de femmes aux Etats-Unis où le patch contraceptif est déjà disponible. En France, il débute sa carrière. Son principal handicap pour concurrencer la pilule semble être un prix relativement élevé : 15 euros pour trois patchs, soit un mois de traitement, sans remboursement par la sécurité sociale. De quoi dissuader, peut-être, les petites bourses.
Au-delà du confort procuré par une méthode contraceptive dont l’utilisation est peu contraignante, le patch offre un certain nombre d’avantages à ses utilisatrices. Les gynécologues affirment notamment qu’en diffusant le même dosage d’hormones tout au long de la semaine, le patch permet d’éviter la fluctuation des taux d’hormones observées chez les femmes qui prennent la pilule et n’entraîne pas de nausées. D’autre part, cette méthode contraceptive bénéficie d’une meilleure tolérance métabolique que les contraceptifs oraux car elle permet d’éviter «le passage hépatique». Des études ont aussi montré que l’observance est meilleure pour le patch que pour la pilule, notamment chez les jeunes filles de moins de 20 ans.
Interdit aux cardiaques et aux hypertendues
La fiabilité du patch vient aussi du fait que son taux de décollement est faible. Il résiste bien même lorsqu’il est soumis aux assauts de l’humidité et de la chaleur. Des études ont montré que seuls 1,8 % des timbres se décollent complètement et 2,9 % de manière partielle. D’autre part, les effets du patch ne sont pas remis en cause par l’apparition de diarrhées ou de vomissements, comme peuvent l’être ceux des contraceptifs oraux. Les désagréments liés à l’utilisation du patch sont assez limités. Des réactions cutanées ont été observées chez 17 % des femmes qui l’ont testé. Mais elles n’ont été à l’origine de l’arrêt du traitement que dans moins de 2 % des cas. Un peu plus de 20 % des utilisatrices ont aussi ressenti des douleurs mammaires transitoires. Par contre, le patch est totalement déconseillé aux femmes qui souffrent de problèmes cardiaques ou d’hypertension. Il ne peut d’ailleurs être obtenu que sur prescription médicale, après un interrogatoire précis destiné à dépister les contre-indications. Et son utilisation doit faire l’objet d’un suivi.
L’ensemble de ces arguments ont convaincu près d’un million de femmes aux Etats-Unis où le patch contraceptif est déjà disponible. En France, il débute sa carrière. Son principal handicap pour concurrencer la pilule semble être un prix relativement élevé : 15 euros pour trois patchs, soit un mois de traitement, sans remboursement par la sécurité sociale. De quoi dissuader, peut-être, les petites bourses.
par Valérie Gas
Article publié le 14/01/2004