Microsoft
L’UE prépare ses sanctions
Les autorités de la concurrence des Quinze ont apporté, lundi 15 mars, leur soutien aux conclusions de l’enquête antitrust de la Commission européenne contre Microsoft. De l’avis des experts, les choses vont mal pour le numéro un mondial des logiciels. Des sanctions sont à l’ordre du jour. Bill Gates peut-il encore espérer?
L’enquête menée depuis cinq ans par Bruxelles contre Microsoft se rapproche de sa conclusion. Les représentants des autorités européennes de la concurrence, réunis lundi 15 mars à Bruxelles, se sont prononcés à l’unanimité en faveur de l’analyse du commissaire européen à la Concurrence, Mario Monti, qui considère que le numéro un mondial des logiciels est coupable d’abus de position dominante et qui envisage d’imposer des sanctions sévères à l'éditeur américain.
Les services de Mario Monti proposent dans leurs conclusions d’obliger Microsoft de commercialiser une version simplifiée de son système d’exploitation Windows dépouillée de son logiciel audio-vidéo Media player, afin de laisser leur place aux logiciels concurrents comme ceux de RealNetworks. La version sans le lecteur multimédia Media Player devrait être également plus attractive en terme de prix pour qu’il soit intéressant de l’acheter.
Microsoft contre l’antitrust japonais
L’autre grand volet de l’enquête concerne les pratiques anticoncurrentielles de Microsoft sur le marché des serveurs d’entrée de gamme. Les services de Mario Monti se sont attachés à démontrer que l’éditeur américain avait abusé de sa position dominante sur le marché des systèmes d'exploitation (près de 95 % des PC travaillent sous Windows) pour s'imposer sur celui des serveurs d’entrée de gamme. Leurs conclusions suggèrent que Microsoft permette à ses concurrents fabricants de serveurs de mieux communiquer avec les machines tournant sur Windows. Pour cela, le géant des logiciels devra révéler certains de ces codes sources.
La réunion de ce lundi n’a qu’une portée consultative. Mais compte tenu des risques de suites judiciaires, l’avis des représentants des autorités européennes de la concurrence est précieux aux services de Mario Monti. Une seconde réunion de ce comité est prévue le 24 mars pour discuter de l’amende à infliger à Microsoft. L’exécutif européen a, en revanche, jugé prématuré de s’avancer sur un quelconque montant potentiel. Théoriquement, l’amende ne pourra excéder 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise visée. Le plafond est autour de 3 milliards de dollars dans le cas de Microsoft, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 32 milliards de dollars sur son exercice 2002-2003. La décision formelle de la Commission devrait intervenir dans la foulée le 24 mars.
Lourde amende ou compromis? L’hypothèse d’un règlement à l’amiable à la dernière minute n’est pas exclue. Une réunion de négociation est prévue entre les deux parties avant la date du 24 mars. Restent que les enquêtes dont fait l’objet Microsoft ne se limitent pas à l’Europe. Au Japon, la Fair Trade Commission (FTC) a dénoncé les pressions sur les fabricants d’ordinateurs pour lier Windows à d’autres applications. En cause, une fois de plus, les activités commerciales anti-compétitives du groupe, et notamment sa stratégie utilisée en matière de contrats de licence pour forcer la main aux fabricants d’ordinateurs japonais. Parmi les entreprises concernées, on retrouve NEC, Fujitsu, Matsushita Electric, Hitachi et Sony.
Les services de Mario Monti proposent dans leurs conclusions d’obliger Microsoft de commercialiser une version simplifiée de son système d’exploitation Windows dépouillée de son logiciel audio-vidéo Media player, afin de laisser leur place aux logiciels concurrents comme ceux de RealNetworks. La version sans le lecteur multimédia Media Player devrait être également plus attractive en terme de prix pour qu’il soit intéressant de l’acheter.
Microsoft contre l’antitrust japonais
L’autre grand volet de l’enquête concerne les pratiques anticoncurrentielles de Microsoft sur le marché des serveurs d’entrée de gamme. Les services de Mario Monti se sont attachés à démontrer que l’éditeur américain avait abusé de sa position dominante sur le marché des systèmes d'exploitation (près de 95 % des PC travaillent sous Windows) pour s'imposer sur celui des serveurs d’entrée de gamme. Leurs conclusions suggèrent que Microsoft permette à ses concurrents fabricants de serveurs de mieux communiquer avec les machines tournant sur Windows. Pour cela, le géant des logiciels devra révéler certains de ces codes sources.
La réunion de ce lundi n’a qu’une portée consultative. Mais compte tenu des risques de suites judiciaires, l’avis des représentants des autorités européennes de la concurrence est précieux aux services de Mario Monti. Une seconde réunion de ce comité est prévue le 24 mars pour discuter de l’amende à infliger à Microsoft. L’exécutif européen a, en revanche, jugé prématuré de s’avancer sur un quelconque montant potentiel. Théoriquement, l’amende ne pourra excéder 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise visée. Le plafond est autour de 3 milliards de dollars dans le cas de Microsoft, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 32 milliards de dollars sur son exercice 2002-2003. La décision formelle de la Commission devrait intervenir dans la foulée le 24 mars.
Lourde amende ou compromis? L’hypothèse d’un règlement à l’amiable à la dernière minute n’est pas exclue. Une réunion de négociation est prévue entre les deux parties avant la date du 24 mars. Restent que les enquêtes dont fait l’objet Microsoft ne se limitent pas à l’Europe. Au Japon, la Fair Trade Commission (FTC) a dénoncé les pressions sur les fabricants d’ordinateurs pour lier Windows à d’autres applications. En cause, une fois de plus, les activités commerciales anti-compétitives du groupe, et notamment sa stratégie utilisée en matière de contrats de licence pour forcer la main aux fabricants d’ordinateurs japonais. Parmi les entreprises concernées, on retrouve NEC, Fujitsu, Matsushita Electric, Hitachi et Sony.
par Myriam Berber
Article publié le 15/03/2004