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Algérie

Bouteflika plébiscité

Abdelaziz Bouteflika est réélu. Il a obtenu plus de 83% des voix exprimées. 

		Photo : AFP
Abdelaziz Bouteflika est réélu. Il a obtenu plus de 83% des voix exprimées.
Photo : AFP
Le président sortant Abdelaziz Bouteflika a été réélu dès le premier tour avec 83,49 % des voix. Le résultat est salué par les chefs d’État étranger mais contesté par l’opposition qui parle de «fraude massive».

Un plébiscite! Avec 83,49% des voix, le président algérien sortant fait moins bien, que son collègue tunisien Ben Ali (99,44%) mais cela lui permet de passer haut la main dès le premier tour et de repartir pour un nouveau mandat de cinq ans. Un résultat d’autant plus significatif que la participation électorale, selon les chiffres officiels, s’établit à 57,8 % alors que lors de la précédente élection présidentielle, elle n’avait pas dépassé 46 %.

Son principal concurrent, Ali Benflis, a obtenu 7,93% des suffrages. Le scrutin s’est déroulé en présence d’observateurs internationaux de la Ligue arabe, de l’Union, de l’Union européenne et des États-Unis. Pour la sénatrice belge Anne-Marie Lizin, cette élection a répondu aux standards européens en matière d’élection. Même avis, quoique légèrement plus réservé, du coordinateur de l’OSCE: «l’élection n’a pas été parfaite mais, par rapport aux normes régionales, c’est excellent et le fossé entre des élections en Europe et ce que j’ai vu hier s’est considérablement réduit».

Recours devant le Conseil constitutionnel

Immédiatement,les félicitations ont commencé à pleuvoir de l’étranger. Le roi Mohammed VI du Maroc a salué la victoire de ce «grand homme d’État» et le président français Jacques Chirac a salué dans un message ce scrutin qui a «permis au peuple algérien de démontrer sa volonté d’aller de l’avant sur le chemin du pluralisme démocratique et de la modernisation économique et sociale».

Mais dans l’opposition, on ne voit pas du tout les choses de cette façon. Ali Benflis a aussitôt fait savoir qu’il ne reconnaissait pas le résultat du scrutin et comptait bien le contester par un recours devant le Conseil constitutionnel. Les proches du patron du FLN, avant même la date du vote et la publication des résultats, avaient dénoncé les fraudes qui, selon l’opposition, auraient marqué le scrutin du 8 avril.



par Olivier  Da Lage

Article publié le 09/04/2004 Dernière mise à jour le 09/04/2004 à 13:34 TU

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Christophe Boisbouvier

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