Burundi
Défis et retards de la transition
(Photo : Carine Frenk/RFI)
Le pays est devenu l'un des plus pauvres du monde
Economie
«Selon la Banque Mondiale le Burundi est devenu le troisième pays le plus du monde.»
(Photo : Carine Frenk/RFI)
(Photo : Carine Frenk/RFI)
Le retour des réfugiés : la bombe à retardement
Suite de notre série de reportages sur le Burundi avec la délicate question du retour au pays des 800 000 réfugiés (pour un pays qui compte 6 millions et demi d'habitants !) Ils sont 500 000 en Tanzanie (ceux qui ont fui les massacres de 72 cultivent des lopins de terre ; ceux qui ont fui la guerre de 93, vivent des camps ).Depuis le cessez-le-feu de novembre dernier, ces gens commencent à rentrer au pays. On prévoit un retour en masse cet été, dès le mois de juin, avec la fin de l'année scolaire. C'est une véritable bombe à retardement dans un pays ravagé par 11 années de guerre.
Le retour des réfugiés : la bombe à retardement
«Dans l'ensemble les réfugiés de 93 devraient retrouvé leur terre.»
(Photo : Carine Frenk/RFI)
Les FDN
Dans 2-3 ans selon le scénario le plus optimiste, les FAB, les Forces Armées Burundaises dominées par la minorité tutsi (45 000 hommes officiellement) fusionneront avec les mouvements politico-militaires (35 000 combattants en tout approximativement) pour devenir les FDN, les Forces de Défense Nationale. Objectif : former une armée véritablement nationale sur la base de la parité entre hutu et tutsi. Une armée professionnelle et a-politique. C'est l'une des clés de la réussite du processus de paix au Burundi.
Les Forces de Défense Nationale (FDN).
«Dans le Sud du pays, les militaires et les ex-rebelles s'entrainent ensemble pour former la première unité mixte des FDN.»
(Photo : Carine Frenk/RFI)
(Photo : Carine Frenk/RFI)
La transition
Depuis le cessez-le-feu de novembre dernier, la paix est revenue dans 16 provinces sur 17 mais une question cruciale se pose aujourd'hui à un peu moins 6 mois de la fin de la transition : les accords d'Arusha seront-ils respectés ? Les 5 scrutins prévus (référendum constitutionnel, élections locales, sénatoriales, législatives et présidentielle) pourront-ils être organisés dans les délais ? Et le 1er novembre prochain, le chef de l'Etat Domitien Ndayizéyé passera-t-il le relais à un président élu au suffrage universel indirect ? Rien n'est moins sur vu les retards qui s'accumulent.
La transition
«A six mois de la fin officielle de la transition le désramement n'a pas commencé le recensement non plus.»
(Photo : Carine Frenk/RFI)
L’impunité
En 11 ans, la guerre au Burundi a fait plus de 300 000 morts, des civils pour la plupart. Pillages, viols, massacres. Les populations civiles ont été les victimes, au quotidien, tant de l'armée gouvernementale dominée par la minorité tutsi que des mouvements rebelles hutu. Dans un pays où l'on a tendance à occulter le passé, l'impunité est devenue la règle. Or les organisations de défense des droits de l'homme en sont convaincues, il n'y aura pas de paix véritable sans justice.
L’impunité
«Il n'y aura pas de paix véritable sans réconciliation des coeurs et pas de réconciliation sans justice.»
(Photo : Carine Frenk/RFI)
par Carine Frenk
Article publié le 03/06/2004 Dernière mise à jour le 04/06/2004 à 10:18 TU
Réalisation multimédia : Darya Kianpour