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Burundi

Défis et retards de la transition

Un pêcheur sur la route de Rumongue 

		(Photo : Carine Frenk/RFI)
Un pêcheur sur la route de Rumongue
(Photo : Carine Frenk/RFI)
A moins de six mois de la fin de la transition politique au Burundi, RFI vous propose une série de reportages de Carine Frenk sur ce pays qui tente de sortir d'une guerre civile de 11 années qui a fait plus de 300 000 morts.

Le pays est devenu l'un des plus pauvres du monde

Après 11 années de guerre, l'économie du Burundi est en lambeaux. Pourtant depuis le cessez-le-feu de novembre dernier, les armes se sont tues dans la majeure partie du territoire et la vie commence à rependre un cours normal.

Economie

«Selon la Banque Mondiale le Burundi est devenu le troisième pays le plus du monde.»

Une porteuse de bois 

		(Photo : Carine Frenk/RFI)
Une porteuse de bois
(Photo : Carine Frenk/RFI)





















Village de pêcheurs sur la route de Rumongue 

		(Photo : Carine Frenk/RFI)
Village de pêcheurs sur la route de Rumongue
(Photo : Carine Frenk/RFI)
























Le retour des réfugiés : la bombe à retardement

Suite de notre série de reportages sur le Burundi avec la délicate question du retour au pays des 800 000 réfugiés (pour un pays qui compte 6 millions et demi d'habitants !) Ils sont 500 000 en Tanzanie (ceux qui ont fui les massacres de 72 cultivent des lopins de terre ; ceux qui ont fui la guerre de 93, vivent des camps ).Depuis le cessez-le-feu de novembre dernier, ces gens commencent à rentrer au pays. On prévoit un retour en masse cet été, dès le mois de juin, avec la fin de l'année scolaire. C'est une véritable bombe à retardement dans un pays ravagé par 11 années de guerre.

Le retour des réfugiés : la bombe à retardement

«Dans l'ensemble les réfugiés de 93 devraient retrouvé leur terre.»

Un paysage dans le sud du pays 

		(Photo : Carine Frenk/RFI)
Un paysage dans le sud du pays
(Photo : Carine Frenk/RFI)





















Les FDN

Dans 2-3 ans selon le scénario le plus optimiste, les FAB, les Forces Armées Burundaises dominées par la minorité tutsi (45 000 hommes officiellement) fusionneront avec les mouvements politico-militaires (35 000 combattants en tout approximativement) pour devenir les FDN, les Forces de Défense Nationale. Objectif : former une armée véritablement nationale sur la base de la parité entre hutu et tutsi. Une armée professionnelle et a-politique. C'est l'une des clés de la réussite du processus de paix au Burundi.

Les Forces de Défense Nationale (FDN).

«Dans le Sud du pays, les militaires et les ex-rebelles s'entrainent ensemble pour former la première unité mixte des FDN.»

Entrainement de la première unité mixte FAB-FDD à Bururi dans le Sud de Burundi 

		(Photo : Carine Frenk/RFI)
Entrainement de la première unité mixte FAB-FDD à Bururi dans le Sud de Burundi
(Photo : Carine Frenk/RFI)























Un ex-rebelle FDD devant le site de cantonnement de Gashungwa (provine Muramvya) dans le centre du Burundi 

		(Photo : Carine Frenk/RFI)
Un ex-rebelle FDD devant le site de cantonnement de Gashungwa (provine Muramvya) dans le centre du Burundi
(Photo : Carine Frenk/RFI)
























La transition

Depuis le cessez-le-feu de novembre dernier, la paix est revenue dans 16 provinces sur 17 mais une question cruciale se pose aujourd'hui à un peu moins 6 mois de la fin de la transition : les accords d'Arusha seront-ils respectés ? Les 5 scrutins prévus (référendum constitutionnel, élections locales, sénatoriales, législatives et présidentielle) pourront-ils être organisés dans les délais ? Et le 1er novembre prochain, le chef de l'Etat Domitien Ndayizéyé passera-t-il le relais à un président élu au suffrage universel indirect ? Rien n'est moins sur vu les retards qui s'accumulent.

La transition

«A six mois de la fin officielle de la transition le désramement n'a pas commencé le recensement non plus.»

Le lac Tanganika à Bujumbura 

		(Photo : Carine Frenk/RFI)
Le lac Tanganika à Bujumbura
(Photo : Carine Frenk/RFI)





















L’impunité

En 11 ans, la guerre au Burundi a fait plus de 300 000 morts, des civils pour la plupart. Pillages, viols, massacres. Les populations civiles ont été les victimes, au quotidien, tant de l'armée gouvernementale dominée par la minorité tutsi que des mouvements rebelles hutu. Dans un pays où l'on a tendance à occulter le passé, l'impunité est devenue la règle. Or les organisations de défense des droits de l'homme en sont convaincues, il n'y aura pas de paix véritable sans justice.

L’impunité

«Il n'y aura pas de paix véritable sans réconciliation des coeurs et pas de réconciliation sans justice.»

Un cimetière abandonné près de Bujumbura 

		(Photo : Carine Frenk/RFI)
Un cimetière abandonné près de Bujumbura
(Photo : Carine Frenk/RFI)







































par Carine  Frenk

Article publié le 03/06/2004 Dernière mise à jour le 04/06/2004 à 10:18 TU

Réalisation multimédia : Darya Kianpour