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France

Feuille de route gouvernementale pour 2005

La lutte contre la vie chère, l’éducation et la réforme des 35 heures sont les priorités du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin pour l'année 2005. 

		(Photo : AFP)
La lutte contre la vie chère, l’éducation et la réforme des 35 heures sont les priorités du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin pour l'année 2005.
(Photo : AFP)
Le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a présenté, jeudi 9 décembre, son «contrat 2005» consacré aux priorités du gouvernement pour les douze mois à venir. L’action politique s’articulera autour d’une série de mesures sur l’emploi, la lutte contre la vie chère et l’éducation. Le chef du gouvernement se donne comme objectif de faire baisser le chômage de 10 % l'an prochain. Il a également annoncé un assouplissement du dispositif des 35 heures avec un accord du temps choisi pour les heures supplémentaires.

Flanqué de ses principaux ministres, Hervé Gaymard, Jean-Louis Borloo, François Fillon, Dominique de Villepin notamment, pour bien montrer l'ampleur de la mobilisation du gouvernement, le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a présenté son «contrat 2005» axé sur trois thèmes : l'emploi, la lutte contre la vie chère et l’éducation. Au chapitre social : Jean-Pierre Raffarin vise pour l'année prochaine une baisse de 10 % du chômage. Tout en s’engageant à obtenir ce résultat, le Premier ministre a également annoncé plusieurs mesures d’aménagement des 35 heures.

L’une des idées fortes du chef du gouvernement est de permettre notamment aux «salariés français qui le souhaitent de travailler plus pour gagner plus ». La durée hebdomadaire légale du travail à 35 heures ne bouge pas, mais plusieurs mécanismes vont permettre de passer outre. Le chef du gouvernement propose notamment la création d’un  «accord du temps choisi» pour permettre aux salariés qui le veulent d’effectuer des heures supplémentaires au-delà du contingent annuel légal. Celui-ci est également relevé de 180 à 220 heures par an.

Des mesures opérationnelles d’ici janvier 2005

Les possibilités d'alimentation et d'utilisation du compte épargne-temps (CET) qui permet au salarié d'épargner des jours de congé ou de réduction du temps de travail (RTT), sont également élargies. Il sera ainsi possible pour les salariés qui le souhaitent d’échanger des jours de RTT contre de l’argent immédiatement ou d'épargner les heures en vue d'un congé sabbatique ou d'une retraite anticipée. Jean Pierre Raffarin a également annoncé la création dans le prochain budget d'un crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile. Ces assouplissements seront proposés par une initiative parlementaire en janvier 2005.

La lutte contre la vie chère est la deuxième priorité du gouvernement. Outre la possibilité de travailler plus, le Premier ministre promet une action sur les prix et notamment ceux pratiqués dans la grande distribution depuis le passage à l'euro. Le Premier ministre se dit favorable à une réforme de la loi Galland qui interdit aux grandes surfaces de répercuter sur les prix de vente les meilleures conditions obtenues auprès des fournisseurs mais «sans précipitation» et «en ayant soin de préserver un juste équilibre entre prix et emploi». Jean-Pierre Raffarin qui a reconnu également que ces dernières années, la croissance a bénéficié de manière excessive aux actionnaires et aux dirigeants, au détriment des salariés, a annoncé son intention de «favoriser l'intéressement dans toutes les PME et d'encourager la diffusion de l'actionnariat salarié dans toutes les entreprises ».

Au-delà de ces mesures concernant le travail et le pouvoir d’achat, la réforme de l’école est la troisième priorité. Le chef du gouvernement prône «la mise en oeuvre volontariste» des «quatre axes de réforme» du projet de loi d'orientation de François Fillon, pour élever «le niveau de formation des jeunes Français». Le Premier ministre s’est ainsi engagé à ce que «50% d’une classe d'âge soit, à terme, capable d'obtenir un diplôme du supérieur».

 Si le chapitre économique et social a formé l’essentiel de son discours, le dernier dossier évoqué lors de la présentation de ce «contrat 2005» est la ratification de la Constitution européenne, qui doit se faire en France par voie référendaire. Le Premier ministre s’est engagé à «veiller à ce que le référendum et la campagne référendaire ne conduisent pas à un enjeu de politique intérieure» et souhaité que la France puisse exprimer un «oui pluraliste»



par Myriam  Berber

Article publié le 09/12/2004 Dernière mise à jour le 09/12/2004 à 17:10 TU