Economie française
Dérapage des comptes publics
(Photo : AFP)
Malgré les bonnes résolutions et la sagesse de l'État en matière budgétaire, les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous . L'INSEE constate ainsi que le déficit budgétaire a atteint 3,7 % du PIB en 2004, très légèrement supérieur aux prévisions, mais surtout l'institut français s'inquiète des risques de nouveaux dérapages en 2005, compte tenu des mesures ponctuelles adoptées l'année dernière, qui ne se reproduiront pas cette année. En 2004, une soulte de 1,6 milliard d'euros a été versée au budget de l'État par EDF et la Cogéma qui a permis de réduire d'autant le déficit.
Par ailleurs, l'INSEE observe que l'augmentation des déficits est principalement à mettre au compte du dérapage des comptes sociaux, de 11,1 à 13,8 milliards d'euros ; les dépenses maladie ont encore progressé de 4,8 %.
Forte progression de la detteEnfin, conséquence logique des difficultés à réduire les dépenses publiques, la dette progresse fortement et a dépassé l'année dernière et pour la première fois le seuil des mille milliards d'euros –1065 milliards pour être précis– soit un endettement de 17 000 euros par Français
Surtout, cette dette atteint aujourd'hui 63,7 % du PIB. Cela signifie que non seulement le déficit public, mais aussi la dette publique, dépasse les niveaux autorisé par le pacte de stabilité.
Sauf corrections sévères dans les mois à venir, la Commission européenne pourrait de nouveau s'intéresser de très près au cas français.
par Marc Lebeaupin
Article publié le 02/03/2005 Dernière mise à jour le 02/03/2005 à 16:41 TU