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Tchétchénie

L’ex-président Maskhadov tué

Aslan Maskhadov.(Photo: AFP)
Aslan Maskhadov.
(Photo: AFP)
Le leader indépendantiste a été tué dans la république séparatiste, selon un porte-parole de l’armée russe dans le Caucase du Nord.

Aslan Maskhadov a été tué en Tchétchénie, au cours de combats dans le village tchétchène de Tolstoï-Iourt. La nouvelle de sa mort a été annoncée par le porte-parole de l’état-major de l’armée russe dans le Caucase du Nord, le général Ilia Chabalkine. Le leader indépendantiste, évincé du pouvoir au cours de la seconde guerre de Tchétchénie qui a démarré en 1999, est depuis lors considéré comme un chef terroriste par le pouvoir russe qui a constamment refusé le dialogue avec lui, en dépit d’appels en ce sens émanant notamment de plusieurs pays européens.

Fin janvier, Aslan Maskhadov avait appelé à un cessez-le-feu d’un mois, proclamé unilatéralement. De fait, ses partisans ont respecté le mot d’ordre, faisant valoir que cela prouvait son pouvoir et son influence en Tchétchénie. L’offre de pourparlers de paix de Maskhadov qui accompagnait ce cessez-le-feu a été rejetée par les autorités pro-russes de Grozny (la capitale tchétchène) et par le Kremlin.

Place nette pour l’extrémiste Chamyl Bassaïev

A l’expiration du cessez-le-feu, le 23 février dernier, Aslan Maskhadov avait déclaré que l’opposition armée au régime pro-russe au pouvoir à Grozny continuait de proposer la paix à la Russie, tout en étant prête à la guerre. « Nous avons proposé la paix à la Russie et nous la proposons encore une fois parce que nous considérons qu’une proposition de paix est un geste de la partie en position de force ».

La mort de Maskhadov, tué par des militaires russes, met évidemment fin à cette offre des partisans de l’ex-président tchétchène, que nombre de responsables européens continuaient de considérer comme un modéré, en dépit de sa radicalisation ces dernières années. Avec sa disparition, le seul leader tchétchène charismatique encore en vie est, quant à lui, tout sauf un modéré : Chamyl Bassaïev, auteur de la prise d’otages de l’hôpital de Boudennovsk en 1995 et tout récemment de celle de l’école de Beslan et de nombreuses autres opérations de prises d’otages qui se sont toutes terminées dans le sang.

par Olivier  Da Lage

Article publié le 08/03/2005 Dernière mise à jour le 08/03/2005 à 17:00 TU

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