Eglise catholique
Beau succès pour Benoît XVI aux JMJ
(Photo: AFP)
C’est le dernier moment fort des JMJ, la grand-messe du dimanche en plein air. Assisté de plusieurs milliers d'évêques et de prêtres venus du monde entier, Benoît XVI a célébré dimanche la messe finale devant plus d’un million de fidèles rassemblés sur le vaste terrain de Marienfeld, à une trentaine de kilomètres de Cologne. Pour être sûr d'avoir leur place, la plupart des jeunes présents avaient dormi sur le site à la belle étoile, après la grande veillée de prières du samedi soir.
Comme Jean-Paul II, pour la plus grande joie des jeunes catholiques venus de 200 pays, Benoît XVI a prononcé d’une voix forte, la messe en plusieurs langues en allemand, anglais, français, espagnol et italien. Au cours de son homélie, il a notamment critiqué la «transformation de la religion» en «produit de consommation» où chacun prend ce qui lui plaît faisant allusion aux mouvements apparus dans le protestantisme et le catholicisme. Le Saint-père a également comparé la communion à une «fission nucléaire». A l’issue de la messe, lors de la traditionnelle prière de l'Angelus, il a annoncé que la prochaine édition des JMJ serait organisée en 2008 à Sydney en Australie.
L’unité des EglisesOn le disait timide, plutôt réservé, mais selon bon nombre d’observateurs, «Benedetto» a su conquérir les jeunes pèlerins. Une véritable foule en liesse et des cris de joie ont accompagné l’arrivée du Saint-père à la grande veillée festive de samedi. Après avoir rendu un hommage appuyé à son défunt prédécesseur Jean-Paul II, créateur de ces JMJ, il a longuement expliqué au cours de l’allocution principale de la veillée que «la seule vraie révolution» vient de Dieu. Il a appelé les jeunes à découvrir «le vrai visage de Dieu», un Dieu qui «oppose le pouvoir sans défense de l'amour» au pouvoir «tapageur et pompeux de ce monde».
Sur le plan politique, Benoît XVI qui a accédé au trône de Saint Pierre en avril, a multiplié les rencontres avec les représentants d'autres confessions afin de souligner son attachement au dialogue inter-religieux. Le souverain pontife a ainsi rencontré, dans la journée de samedi, des représentants politiques allemands, comme le chancelier Gerhard Schröder, et surtout des membres de la communauté musulmane. Le Pape a insisté auprès de ses interlocuteurs musulmans sur la nécessité de «s’engager fermement contre le terrorisme», en éduquant notamment les jeunes générations.
Le Pape a exprimé son espoir de «voir les trois religions monothéistes défendre ensemble la cause de la paix dans le monde». Face au terrorisme, il a appelé à «davantage de dialogue et de concertation entre chrétiens et musulmans» pour surmonter «le sectarisme» et «la partialité». Sa visite à la synagogue de Cologne vendredi participait de la même dynamique. Lors de cette rencontre avec des membres de la communauté juive, celui qui fut, adolescent, enrôlé dans les Jeunesses hitlériennes, a également insisté sur «la grande responsabilité dans la formation des jeunes générations».
par Myriam Berber
Article publié le 21/08/2005 Dernière mise à jour le 21/08/2005 à 15:55 TU