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Proche-Orient

Accord sur l’ouverture du terminal de Rafah

Des bus devraient pouvoir circuler entre Gaza et la Cisjordanie.(Photo : AFP)
Des bus devraient pouvoir circuler entre Gaza et la Cisjordanie.
(Photo : AFP)
Le terminal de Rafah devrait ouvrir à nouveau le 25 novembre. Grâce à l'intervention de Condoleezza Rice, qui n'a pas hésité à mettre tout son poids diplomatique dans la balance, Palestiniens et Israéliens sont parvenus à se mettre d'accord. L’enjeu était important puisqu’il s'agissait quand même de mettre fin à l'enfermement de 1,3 million de Palestiniens, ceux qui vivent à Gaza.

Rafah, c'est ce point de passage entre la bande de Gaza et l'Egypte. Il représente la seule possibilité de faire sortir ou entrer des hommes et des biens. L'Autorité palestinienne a souligné que depuis le retrait israélien en août, la situation économique a empiré sur ce territoire. Et elle n'était déjà pas bien brillante. D'après la Banque mondiale, 70% des habitants de la bande de Gaza vivent sous le seuil de pauvreté.

Concrètement, l’accord prévoit la mise en place d’un bureau de liaison, sous supervision européenne, qui vérifiera en temps réel et par vidéo les passages à Rafah. Aucun agent israélien ne sera donc présent au poste frontière. Mais ils pourront observer les images enregistrées à partir d’une salle de contrôle installée à quelques kilomètres de là. Le passage sera réservé aux seuls porteurs d’une carte d’identité palestinienne. Mais il est envisagé d’autoriser les diplomates, les travailleurs humanitaires et les investisseurs étrangers à franchir eux aussi cette frontière.

Un accord à l’arraché

L'accord stipule aussi qu'Israël autorisera les exportations de biens palestiniens pour la saison 2005. Des bus devraient pouvoir circuler entre Gaza et la Cisjordanie, et les Israéliens s'engagent à lever les barrages «dans la mesure du possible».  La construction du port de Gaza pourrait commencer, et l'accord envisage d’autre part la réouverture de l'aéroport, pour le moment inutilisable : la piste a été bombardée par l'armée israélienne.

Cet accord a été très difficile à arracher. Pour y parvenir, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a prolongé son séjour sur place. Mais elle avait à cœur d’obtenir un compromis qui permette de «donner au peuple palestinien la liberté de se déplacer, de faire du commerce, de vivre une vie ordinaire». L’accord donne un nouvel élan aux relations entre les deux parties. Mais il faudra tout de même attendre son application pour juger de ses effets réels.


par Lucas  Menget

Article publié le 15/11/2005 Dernière mise à jour le 15/11/2005 à 16:32 TU