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Colombie

Le président accepte de négocier avec les FARC

Alvaro Uribe (D), le président colombien, accompagné d'un commissaire pour la paix, accepte de dialoguer avec les FARC pour échanger des otages.(Photo : AFP)
Alvaro Uribe (D), le président colombien, accompagné d'un commissaire pour la paix, accepte de dialoguer avec les FARC pour échanger des otages.
(Photo : AFP)
C’est un nouvel espoir pour les familles des otages en Colombie : le président Alvaro Uribe accepte finalement le principe d'une zone démilitarisée, une des conditions posées par les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC) pour négocier un accord d'échange pour une soixantaine d'otages, dont Ingrid Betancourt.

Un défilé des Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC) en février 2001.
(Photo : AFP)
C'est une proposition de la France, de l'Espagne et de la Suisse: pour sortir de l'impasse et permettre la libération d'une soixantaine d'otages politiques, dont Ingrid Betancourt, en échange de 500 guérilleros emprisonnés, ces 3 pays, réunis dans une commission spéciale, ont proposé de créer une zone démilitarisée sous contrôle international dans le sud-ouest de la Colombie. Cette exigence des Forces armées révolutionnaires colombiennes pour accepter un accord d'échange humanitaire avait été jusqu'à présent systématiquement refusée par le président colombien. Cette fois, Alvaro Uribe accepte le principe d'un retrait des forces armées d'une zone de 180 km2 dans la province méridionale de Valle del Cauca.

La Franco-Colombienne Ingrid Bétancourt est détenue par les FARC depuis près de trois ans.
(Photo : DR)
Quarante observateurs internationaux et des membres de la Croix-rouge internationale superviseront le processus. Si le président Uribe a donné son feu vert à cette proposition, ce qui constitue en soit un revirement, les FARC doivent encore l'approuver. Or, la guérilla exige que l'armée se retire d'un territoire bien plus grand que celui actuellement proposé pour garantir, dit-elle, la sécurité de ses négociateurs. Les familles des otages et notamment la mère d'Ingrid Betancourt se disent pour l'instant modérément optimistes. Elles attendent la réponse de la guérilla avant d'oser croire vraiment en une libération prochaine de leurs proches.


par Catherine  Monnet

Article publié le 14/12/2005 Dernière mise à jour le 14/12/2005 à 15:18 TU