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Moteurs de recherche

Nouvelle charge de Google

Google a travaillé pendant deux ans pour unifier sur une même page des sources répondant jusqu'ici à des catégories de 
recherches distinctes. 

		(Source : Google)
Google a travaillé pendant deux ans pour unifier sur une même page des sources répondant jusqu'ici à des catégories de recherches distinctes.
(Source : Google)
Google a dévoilé une nouvelle version de son moteur de recherche. La recherche en ligne est le dernier terrain d’affrontement des géants de l’internet, engagés dans une course à l’innovation pour conquérir un marché publicitaire prometteur.

Le moteur de recherche Google prend un coup de jeune. Le poids lourd de la recherche sur le Net vient de mettre en ligne une nouvelle version de son moteur de recherche. Baptisé «Universal Search», cette plate-forme (en anglais uniquement pour l’instant) permet d’effectuer une recherche transversale sur ses différents services : articles de presse, vidéos (y compris sur le site YouTube), images, cartographies, livres ou annuaires professionnels.

Pionnier des publicités ciblées (à travers son système des fameux «Adwords») Google espère, avec cette recherche améliorée, conquérir davantage d’audience et attirer de nouveaux annonceurs. Au fil des dix dernières années, la montée en puissance de Google s’est faite au détriment du moteur jadis préféré des internautes : Yahoo!. A tel point, que ce portail américain s’est mis en quête de partenaires. Après avoir procédé à l’acquisition de plusieurs moteurs de recherche comme Alta Vista et AllTheWeb, Yahoo! étudie, depuis un an, la façon de s’allier à un autre géant du Net : Microsoft (propriétaire du portail MSN et du moteur MSN Search). En mai dernier, la presse américaine révélait que le groupe de Bill Gates envisageait de débourser 50 milliards de dollars pour ce partenariat. Avec pour objectif : rattraper leur rival que rien ne semble pouvoir arrêter.

La France avec «Quaero», l’Allemagne avec «Theseus»

Depuis 1998, date de sa création, le moteur de recherche de l’entreprise Mountain View est devenue portail. Avec le développement de toute une série de produits et de services: informations, courrier électronique, messagerie instantanée, shopping, contenus vidéos ou bien encore services de cartographie. Son bénéfice net attendu, 13 milliards de dollars, pourrait dépasser celui que l’éditeur de logiciels a réalisé cette année. Google a pris la première place sur le marché de la recherche sur internet avec plus de 50% alors que Yahoo! doit se contenter de 28% et Microsoft de 11%. Or, les moteurs de recherche concentrent aux Etats-Unis 40% de la dépense publicitaire en ligne. En 2006, le chiffre d’affaires publicitaire en ligne cumulé de Microsoft et Yahoo! s’est inscrit à 6,8 milliards de dollars aux Etats-Unis, contre 7,3 milliards pour Google.

Dans ce contexte d’explosion de la publicité sur internet (la Toile devrait représenter 10% du marché publicitaire mondial en 2007) Google a racheté en avril dernier la régie publicitaire DoubleClick, spécialiste des espaces en ligne. Une acquisition pour un peu plus de trois milliards de dollars. De son côté, AOL a racheté AdTech, un service de publicité en ligne. Pour l’instant, Microsoft et Yahoo! ne cachent pas leur intention de faire de même. Les tractations sont en cours.

Il n’y pas qu’aux Etats-Unis où l’on veut contrer Google. Les Européens tentent également d’entamer sa suprématie en offrant des alternatives. La France avec «Quaero», l’Allemagne avec «Theseus», mais également les Pays Bas et la Norvège. «Pharos» qui repose sur des fonds privés et publics norvégiens sera centré sur la recherche d’informations multimédias et audiovisuelles, et se rapproche en cela du moteur français «Quaero».



par Myriam  Berber

Article publié le 17/05/2007 Dernière mise à jour le 17/05/2007 à 15:55 TU