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Revue de presse Afrique

Revue de presse Afrique du 4/9/2007

Frédéric Couteau 

		(Photo RFI)
Frédéric Couteau
(Photo RFI)

La visite du chef de la diplomatie rwandaise à Kinshasa est-elle l’amorce d’une réconciliation entre le Rwanda et la RDC ? La question est posée, ce matin, par la presse congolaise. Pour Le Potentiel, « après 13 ans de brouille, ponctués de violences, de pillages et de déplacements massifs de population, Kigali et Kinshasa semblent avoir désormais entendu la voix de la raison ». Le quotidien congolais note qu’il y a « volonté commune de normaliser les relations. Mais, souligne-t-il, bien des pesanteurs en retardent la concrétisation ».

Et sur les dossiers qui fâchent - la présence des rebelles hutus rwandais en territoire congolais et l’insurrection du général Nkunda qui bénéficierait du soutien de Kigali - il n’y a toujours pas de solutions. « Certes, écrit Le Potentiel, les deux parties ont réaffirmé leur engagement et leur détermination à œuvrer pour une paix durable dans la région. Mais nulle part dans le communiqué final, il se dégage clairement une convergence de vues ».

Le démon de la guerre refait surface

Pour L’Avenir, autre quotidien de Kinshasa, le grand responsable de cette situation, c’est le général Nkunda. « Pendant que la RDC et le Rwanda tentent de colmater les trous des blessures de guerre, s’exclame le journal, Nkunda continue à allumer l’incendie de sa folle croisade ». Pour preuve, poursuit L’Avenir, « ironie du sort ou fatalité programmée par les stratèges de la déstabilisation, hier lundi, des éléments fidèles à Nkunda ont lancé une attaque en règle (…) contre des éléments de la 14ème brigade de l’armée congolaise ».

Ce matin, L’Observateur donne beaucoup de détails sur ces nouveaux affrontements qui se déroulent dans le secteur de Shasha, à 40 kilomètres au sud-ouest de Goma. Le journal rapporte que « des tirs à l’arme lourde ont été entendus », et que les combats « ont fait fuir une grande partie de la population, paralysant toutes les activités, y compris la rentrée scolaire qui était prévue pour ce lundi matin ». De son côté, poursuit L’Observateur, « la Monuc se dit très inquiète des importants déplacements de populations civiles signalés aux alentours de Goma ». Le journal précise que ces « milliers de nouveaux déplacés s’ajoutent au quelque 180.000 recensés depuis janvier par l’ONU ». Au total, affirme L’Observateur, la province du nord Kivu « compterait désormais plus de 650.000 réfugiés ».

A quatre jours du second tour de l’élection présidentielle en Sierra Leone, L’Observateur, au Burkina Faso, lance ce cri d’alarme : « Pitié, ne réveillez pas les vieux démons ! ». Le quotidien burkinabé remarque « qu’après le 1er tour, le 11 août, qui s’est bien déroulé, rien ne laissait présager un scénario marqué par des violences ». A tel point, poursuit le journal, que le président sortant Ahmad Tejan Kabbah «  a dû monter au créneau pour ramener le calme en brandissant la menace de décréter l’état d’urgence ». Une initiative saluée par L’Observateur qui affirme qu’il appartient aux deux candidats, Koroma et Borowa, ainsi qu’à « tous les acteurs du microcosme politique sierra-léonais d’accompagner les efforts de pacification, car, s’exclame le quotidien burkinabé, ce pays n’a pas besoin de pyromanes ».

Le choix de la raison

C’est plutôt une bonne nouvelle pour les Sénégalais. « Pour cause de Ramadan : l’Etat bloque le prix du pain ». L’information est à la une de Walfadjri. Le quotidien sénégalais explique : « Pour éviter que la flambée du prix du blé sur le marché international ne soit répercutée aux consommateurs, l’Etat a décidé d’exonérer les boulangers de la TVA de 18% et a également suspendu les droits de douane à l’importation de blé ». Ces mesures ont un coût: plus de 15 milliards de Fcfa, affirme le journal qui cite un haut fonctionnaire du ministère du Commerce. Celui-ci déclare : « Le pain est un produit social très sensible, surtout en cette veille de Ramadan. Aucune augmentation ne sera opérée d’ici à la fin de l’année ».

L’homosexualité est réprimée en Algérie

Enfin, à lire dans El Watan, une longue enquête sur la communauté homosexuelle en Algérie. Le quotidien algérien retrace le parcours de plusieurs hommes et femmes, dont Karim, la trentaine, aide-soignant à Constantine, marié depuis 4 ans et père d’une petite fille. Très jeune, raconte le journal, Karim a su qu’il était homosexuel. « Dès lors, un long et chaotique parcours de culpabilité commence », explique El Watan : fugues, visites chez les psys, tentatives de suicide, ferveur religieuse, mariage pour faire plaisir aux parents. « Pour exister derrière le masque, poursuit le journal, Karim écrit, crée des réseaux, milite clandestinement, notamment grâce à Internet ». Pour El Watan, ces « exemples de doubles vies sont déclinables à l’envie ».

El Watan qui rappelle que l’homosexualité en Algérie est réprimée par le code pénal. Pourtant, affirme le journal, « à Alger comme dans de nombreuses grandes villes, la visibilité des homosexuels grandit. Une communauté embryonnaire émerge ». El Watan conclut cette enquête par cette phrase de Tahar Ben Jelloun, citée par Karim : « La nature crée des différences, la société en fait des inégalités ».


par Frédéric  Couteau

[04/09/2007]


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