Article publié le 14/12/2007 Dernière mise à jour le 14/12/2007 à 08:43 TU
Eric Breteau, le président de l'Arche de Zoé, à sa sortie de l'audience de la cour criminelle de Ndjamena, le 13 décembre.
( Photo : AFP )
Avec notre correspondante au Tchad
« Une instruction truquée et mensongère, une instruction qui ne respecte pas les principes élémentaires du droit tchadien.» C’est ainsi que les six Français présentent, dans une lettre rendue publique, la procédure judiciaire en cours.
Ils soulèvent plusieurs arguments : le non respect des droits de la défense, et notamment le fait que les accusés n’aient pas pu déposer leur appel, alors que la loi leur donne trois jours. Ils s’en prennent aussi à l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction : « page 4, expliquent-ils, il est écrit que tous les témoins déclarent à l’unanimité que les membres de "Children rescue" recherchaient des enfants de parents pauvres et non des orphelins du Darfour. C'est faux, rétorquent les membres de l’Arche de Zoé, plusieurs témoignages dans le dossier d’instruction précisent au contraire que les organisations recherchaient des orphelins du Darfour ».
La lettre évoque aussi des témoignages contradictoires à charge, la non prise en compte d’un enregistrement vidéo par le juge d’instruction. Les six demandent à ce que la procédure soit frappée de nullité, leur avocat, maître Abdou Lamian a déposé un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême.
Pour le ministre tchadien de la Justice, ces arguments ne tiennent pas, « la procédure s’est passée normalement, explique t-il, le juge a instruit à charge et à décharge, et pour preuve, conclut-il, il y a eu des relaxes.»
A écouter
« L’un des Français a fait un malaise, toujours en grève de la faim. Le consul de France est à son chevet…»
14/12/2007 par Sonia Rolley
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