Article publié le 07/01/2008 Dernière mise à jour le 08/01/2008 à 06:03 TU
Avec notre envoyé spécial à Tbilissi, Thierry Parisot
Mikhaïl Saakachvili n'est plus le héros de la révolution des Roses, l'homme qui après avoir fait tomber le régime Chevarnadze était élu président de la Géorgie avec plus de 96% des suffrages. C'était en 2004.
Depuis, le paysage politique s'est diversifié, Mikhaïl Saakachvili ne fait plus l'unanimité. Il doit désormais compter avec une opposition capable de remporter de véritables succès, puisqu'elle gagne la capitale Tbilissi. C'est une grande déconvenue pour le président sortant qui avait construit sa popularité dans cette ville précisément.
C'est aussi un jalon pour l'avenir, avec des législatives prévues au printemps. Les adversaires de Saakachvili pourraient alors ne plus faire simplement de la figuration dans le prochain Parlement géorgien.
Beaucoup, ici, reprochent à Saakachvili sa dérive autoritaire. A l'étranger, son image de démocrate a été nettement ternie, après les manifestations de l'opposition sévèrement réprimées en novembre dernier.
Saakachvili a entendu toutes ces critiques. Sans faire de mea culpa, il joue désormais les grands seigneurs, répétant à l'envie que « la démocratie géorgienne a besoin d'une opposition forte, mais aussi responsable », ajoute-t-il, autrement dit qui ne descende pas dans la rue pour contester les scrutins.