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Géorgie

Le président sortant a vraiment gagné

Article publié le 07/01/2008 Dernière mise à jour le 08/01/2008 à 06:03 TU

Sa réélection à la présidence géorgienne annoncée, Mikhaïl Saakachvili semblait lundi avoir gagné son pari aux yeux de l'Occident, qui a salué un scrutin démocratique, mais le président aura à diriger un pays dont une partie conteste sa victoire. Après le comptage des suffrages dans près de 87% des bureaux de vote, M. Saakachvili était en tête avec 52,02%, devant l'opposant Levan Gatchetchiladzé (25,02%), selon les derniers chiffres publiés lundi par la Commission électorale.

Le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, sur le parvis du Parlement à Tbilissi.(Photo : AFP)

Le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, sur le parvis du Parlement à Tbilissi.
(Photo : AFP)

Avec notre envoyé spécial à Tbilissi, Thierry Parisot

Mikhaïl Saakachvili n'est plus le héros de la révolution des Roses, l'homme qui après avoir fait tomber le régime Chevarnadze était élu président de la Géorgie avec plus de 96% des suffrages. C'était en 2004.

Depuis, le paysage politique s'est diversifié, Mikhaïl Saakachvili ne fait plus l'unanimité. Il doit désormais compter avec une opposition capable de remporter de véritables succès, puisqu'elle gagne la capitale Tbilissi. C'est une grande déconvenue pour le président sortant qui avait construit sa popularité dans cette ville précisément.

C'est aussi un jalon pour l'avenir, avec des législatives prévues au printemps. Les adversaires de Saakachvili pourraient alors ne plus faire simplement de la figuration dans le prochain Parlement géorgien.

Beaucoup, ici, reprochent à Saakachvili sa dérive autoritaire. A l'étranger, son image de démocrate a été nettement ternie, après les manifestations de l'opposition sévèrement réprimées en novembre dernier.

Saakachvili a entendu toutes ces critiques. Sans faire de mea culpa, il joue désormais les grands seigneurs, répétant à l'envie que « la démocratie géorgienne a besoin d'une opposition forte, mais aussi responsable », ajoute-t-il, autrement dit qui ne descende pas dans la rue pour contester les scrutins.