par RFI
Article publié le 31/01/2008 Dernière mise à jour le 31/01/2008 à 12:24 TU
Les appels au calme lancés au plus haut niveau ces derniers jours ont sans doute joué un rôle dans le calme précaire qui a prévalu mercredi. Lors de l'ouverture officielle des négociations mardi, le président Kibaki comme son opposant Odinga ont en effet tous les deux dénoncé les violences de ces dernières semaines.
Leur double appel a manifestement été entendu dans les villes et les quartiers de la capitale, où les violences avaient fait rage. Les émeutiers sont également fatigués, après quatre semaines d'affrontements. Enfin, selon les témoignages que nous avons pu recueillir, la plupart des partisans de l'opposition et du parti au pouvoir attendent les résultats des négociations engagées ce mardi.
Mais ces négociations, et c'est peut-être un signe peu encourageant, n'ont pas pu commencer mercredi, comme il était prévu. Un « problème d'agenda », selon l'entourage de Kofi Annan ; mais pour l'ODM, le retard est à imputer au PNU : selon les cadres du mouvement de Raila Odinga, le parti du président Mwai Kibaki n'a pas accepté formellement la feuille de route proposée par Kofi Annan. Enfin les partisans de l'ODM affirmaient ce mercredi souhaiter attendre dans le calme les obsèques de leur député, Mugabe Were, tué lundi soir à son domicile.
On devrait connaître dans les prochaines heures la date de ces obsèques, qui donneront lieu sans nul doute à de nouvelles manifestations.
« Cette maison brûlée est tout ce que j'avais... »
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