par RFI
Article publié le 08/03/2008 Dernière mise à jour le 08/03/2008 à 05:04 TU
Les autorités françaises ont salué vendredi l'intention du président tchadien Idriss Deby de gracier dans « moins d'un mois » les membres de l'Arche de Zoé, mais elles ont aussi précisé qu'elles ne verseraient pas les quelque six millions d'euros de dommages et intérêts dus par les Français aux familles. Pour le ministère français des Affaires étrangères, « ce n'est pas au gouvernement de payer ».
« Il va bien falloir qu'on trouve une solution... Ce n'est pas au gouvernement de payer.»
Les familles des 6 membres de l'Arche de Zoé ont réagi en se disant « déçues », même si un des avocats en charge du dossier souligne que le président Déby n'a pas lié le paiement des dommages et intérêts et sa grâce présidentielle.
De son côté, l'Unicef, qui s'occupe des enfants depuis presque 5 mois,a aussi annoncé hier que les autorités tchadiennes avaient donné leur accord au retour des 103 enfants que l'Arche de Zoé comptait emmener en France dans leur famille, au moins pour les 97 petits pour qui les recherches ont permis de retrouver des parents (au sens large). D'après l'Unicef, qui les a pris en charge à l'orphelinat d'Abéché, le président tchadien a donné jeudi son feu vert au ministère des Affaires sociales pour la réunification de ces enfants avec leurs familles. Une décision dont le Fonds des Nations unies pour l'enfance se félicite, tout en soulignant que les problèmes restent nombreux.
« La réunification devrait avoir lieu dans les 10 jours... Nous nous assurerons que les facilités que les enfants avaient à l'orphelinat (savon...) continueront grâce à un stock de quelques semaines... »
« Il ne s'agit pas de réunifier pour réunifier... Il faut s'attaquer aux causes, à ce qui a poussé des parents à confier leurs enfants à des inconnus pour qu'ils sioent scolarisés. Dubaï a donné de quoi financer un programme qui profitera à 5 000 enfants... »
Il reste encore 6 enfants dont on n'a pas retrouvé les familles. Parmi eux, 5 seraient Soudanais, originaires d'un village proche de la frontière avec le Tchad (ce sont en fait les seuls Soudanais de tout le groupe de 103 enfants, alors que l'Arche de Zoé affirmait avoir voulu sauver des enfants du Darfour). Pour eux, les vérifications d'identité se poursuivent.
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