par RFI
Article publié le 17/03/2008 Dernière mise à jour le 17/03/2008 à 03:53 TU
Le portrait de Lazare Ponticelli et un livre de condoléances à la mairie de Kremlin-Bicêtre, près de Paris.
(Photo : AFP)
C'est la Légion étrangère, dans laquelle ce fils d'Italie s'était engagé, devenant Français par le sang versé, qui rendra les honneurs militaires à Lazare Ponticelli. Mais les obsèques de celui qui aura été le dernier des combattants français vivants de la Première Guerre mondiale resteront « privées », comme il en avait exprimé le voeu - notamment l'inhumation dans son cimetière familial. Pas question donc de devenir une « relique nationale », comme l'est par exemple le « soldat inconnu », sous l'Arc de Triomphe de l'Etoile.
Photographies de poilus lors de la bataille de Verdun (Octobre 1916)
Photographies par les soldats Gilbert et Louault.© BnF, département des Estampes et de la photographie.
Estimant être « passé au travers d'une guerre injuste et horrible », Lazare Ponticelli avait finalement accepté ces derniers mois la perspective d'un hommage national, pourvu qu'il soit rendu par le président de la République aux 1 400 000 morts français de la « Grande guerre » – « grande » par son ampleur, par la violence des combats, par les souffrances endurées et l'héroïsme de combattants venus souvent d'au-delà des mers, ou par son immense cohorte de mutilés et autres « gueules cassées ».
Partisan d'un « réveil de la mémoire », le président Sarkozy a chargé deux commissions de proposer des mesures pour « dépoussiérer » les commémorations patriotiques. Il souhaite « européaniser » le 90e anniversaire de l'armistice, qui sera célébré avec faste le 11 novembre prochain.
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