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Autriche / Mali

Sursis pour les otages autrichiens

par  RFI

Article publié le 17/03/2008 Dernière mise à jour le 17/03/2008 à 12:21 TU

Wolfgang Ebner (centre) et Andrea Kloiber, sur&nbsp;une vidéo transmise par les ravisseurs à <em>SITE Intelligence Group</em>.(Photo : AFP)

Wolfgang Ebner (centre) et Andrea Kloiber, sur une vidéo transmise par les ravisseurs à SITE Intelligence Group.
(Photo : AFP)

Vienne tente toujours d'obtenir la libération des ses deux ressortissants, des randonneurs enlevés en Tunisie le 22 février par al-Qaïda au Maghreb. Les ravisseurs ont repoussé l'ultimatum, initialement fixé à dimanche, minuit, sans qu'on connaisse de nouvelle date.

Le ministre autrichien des affaires étrangères ne précise pas le nouveau délai fixé par l'ultimatum, il note juste que les efforts pour garantir la sécurité d'Andrea Kloiber et Wolfgang Ebner vont pouvoir se poursuivre.

Vienne est à pied d'oeuvre, pour essayer d'obtenir la libération de ses 2 ressortissants otages dans le Sahara. L'Autriche se refuse officiellement à toute négociation avec les terroristes, mais son gouvernement a des contacts avec les ravisseurs, par des intermédiaires. Les Autrichiens travaillent avec l'aide des services secrets occidentaux, notamment français, et un de leurs émissaires a par ailleurs passé le week-end à Bamako.

Cet émissaire autrichien qui devait quitter Bamako ce lundi, restera encore finalement sur place quelques jours, dans l'attente d’autres hauts fonctionnaires en provenance de Vienne. Ensemble, ils  installeront, ici, une cellule de crise pour suivre le dossier.

La France, via son ambassade à Bamako, épaule l’équipe des Autrichiens : c’était une promesse du président Nicolas Sarkozy.

A ce stade de l’affaire, il y a des certitudes, des hypothèses et des inconnues. Parmi les inconnues,  on ne sait pas où se trouvent exactement les otages : pas de trace au Mali, dit-on officiellement.

Parmi les certitudes, le fait que, via des intermédiaires, Vienne et les ravisseurs sont reliés par une sorte de téléphone rouge.

Pratiquement toutes les heures, l’Autriche a des nouvelles, et d’après nos informations, c’est en fait elle qui a demandé aux islamistes armés de repousser l’ultimatum.

Quant à la libération des deux otages, il est de plus en plus question d’un paiement d’une rançon (5 millions d'euros, croit savoir le quotidien autrichien Kurier) ; et en dépit de son « non » catégorique au départ, Vienne, sur ce sujet, semble dire aujourd’hui : «  laissez-nous réfléchir. » Bref, tout faire pour sauver la vie des otages.   

Des informations faisant état de la présence des otages dans le nord du Mali ont circulé ce week end, ils auraient peut-être été tranférés à 150 kilomètres de Kidal, une ville du Nord-Mali, dans une région frontalière de l'Algérie ; mais les autorités maliennes ont dit dimanche que rien ne leur permettait pour l'instant de le confirmer.

A écouter

Autriche : négociations pour la libération des otages

« Le chancelier Alfred Gusenbauer avait exclu toute négociation avec des terroristes mais il semble que derrière ce refus de facade il y ait bien des négociations. L'Autriche a envoyé dimanche 16 mars un ambassadeur à Bamako. »

17/03/2008 par Christian Fillitz