Article publié le 17/03/2008 Dernière mise à jour le 17/03/2008 à 12:52 TU
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Sa première conférence de presse depuis les événements de Lhassa a été l'occasion pour le président de la région autonome du Tibet de démentir plusieurs informations. Pour commencer, l'armée ne serait pas intervenue à Lhassa, si ce n'est pour nettoyer les rues après les émeutes de vendredi ; une armée toujours présente dans la capitale tibétaine, pour assurer la sécurité de la population.
Autre démenti formel, celui de l'usage des armes : « Je peux vous assurer qu'il n'y a pa eu de coups de feu de la part des forces de sécurité », a affirmé Qiangba Puncog, en dépit des premiers témoignages recueillis sur place, et des tirs de sommations reconnus par la police elle même.
Présidente de l'association France-Tibet
« Que l'Europe se réveille ! Et le Quai d'Orsay ! Nous les citoyens on fait ce que l'on a à faire [...] Il y a 300 ou 400 morts au Tibet [... ] même l'est du Tibet qui normalement est calme est actuellement sous couvre-feu. »
Pékin a revu à la hausse le bilan de ces émeutes. Le chiffre officiel est maintenant de 13 victimes, un chiffre très éloigné des 70 ou 80 morts annoncés par les représentant du gouvernement en exil, et alors que le parlement des Tibétains en exil fait état de plusieurs centaines de morts ce lundi. Le bilan officiel mentionne également plusieurs blessés dans les rangs de la police, 300 incendies allumés, et plus de 200 magasins détruits, incendiés ou pillés.
Historien des religions
« Le Tibet est aussi la patrie des moines soldats, des moines policiers [...] il y a eu des violences entre groupes de moines [... ] La non-violence des bouddhistes est parfois surestimée. Et les jeunes moines tibétains savent qu'après les Jeux il sera trop tard. »
Aujourd'hui, la vie a repris à Lhassa. Mais Pékin maintient son ultimatum aux manifestants, qui doivent se livrer avant ce soir minuit à la police, sous peine sinon de s'exposer à des sanctions très sévères.
A écouter
« Appel à la « retenue » mais « pas touche aux Jeux Olympiques ». C’est la tonalité générale des réactions enregistrées dans le monde, face à la répression chinoise des manifestations tibétaines. »
17/03/2008 par Sophie Malibeaux
A lire