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Zimbabwe

Tractations sur la transition

Article publié le 11/06/2008 Dernière mise à jour le 11/06/2008 à 02:50 TU

« Le Zimbabwe est dirigé par une junte militaire... et nous ne reconnaîtrons pas les résultats du 2e tour s'ils désignent Robert Mugabe ». Si Morgan Tsvangirai n'a pas mâché pas ses mots mardi,  en coulisses pourtant, les négociations sur un possible gouvernement de transition continuent, même si officiellement le leader du MDC estime qu'il est prématuré d'aborder cette question.

Morgan Tsvangirai  lors d'une conférence de presse, le 10 mai, à Pretoria.(Photo : AFP)

Morgan Tsvangirai lors d'une conférence de presse, le 10 mai, à Pretoria.
(Photo : AFP)

« La répression de la police de Mugabe a fait 66 morts dans nos rangs, mais nos bulletins de votes vont le mettre dehors », a déclaré le candidat du MDC, tout en indiquant qu'il refuserait de reconnaître les résultats si ceux-ci donnaient Mugabe vainqueur.

Tsvangirai a rejeté officiellement toute idée de report des élections, qui permettrait la mise sur pied d'un gouvernement de transition. Pourtant Simba Makoni l'encourage dans cette direction. L'ancien ministre des Finances de Mugabe et également candidat à la présidentielle, a expliqué mardi à Johannesburg que la campagne de répression des forces pro-Mugabe avait sérieusement entamé les chances de Tsvangirai de l'emporter : « Qui va organiser les meetings pour Tsvangirai ? Où va-t-il trouver des agents électoraux pour surveiller les bureaux de vote, ils ont dû fuir leurs maisons ! Et Simba Makoni appuie : Comment ces électeurs vont-ils faire pour voter, leurs cartes d'identité ont été brûlées dans l'incendie de leur maison ou ont été confisquées par les milices ! »

Makoni a aussi affirmé que de hauts cadres du MDC et de la Zanu-PF étaient en consultation sur la question d'un gouvernement de transition. Le vice-ministre de l'Information de Mugabe, Bright Matonga, a accueilli favorablement le concept d'une solution négociée.

On ne connaît pas à ce jour le sentiment de la haute hiérarchie militaire sur la question, pourtant c'est elle, selon Tsvangirai, qui détient réellement le pouvoir aujourd'hui au Zimbabwe.

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La mesure ne devrait pas réchauffer les relations entre Robert Mugabe et Levy Mwanawasa : pour la première fois depuis l'indépendance du Zimbabwe, la Zambie a octroyé l'asile politique à 12 partisans de l'opposition zimbabwéenne. Ces personnes ont fui les violences politiques qui montent, à l'approche du second tour de l'élection présidentielle.  

Les relations tendues entre Harare et Lusaka

« Le président zambien a comparé le Zimbabwe au Titanic en train de sombrer. Robert Mugabe considère lui que le président en exercice de la Communauté des Etats d'Afrique australe est un pion manipulé par les puissances occidentales...»