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Sommet du G8

Le G8 face à la crise mondiale

Article publié le 07/07/2008 Dernière mise à jour le 07/07/2008 à 06:42 TU

Au cours d'une conférence de presse avec le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda, George Bush s'est engagé à jouer un rôle «&nbsp;<em>constructif&nbsp;</em>» dans le débat sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. ( Photo : AFP )

Au cours d'une conférence de presse avec le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda, George Bush s'est engagé à jouer un rôle « constructif » dans le débat sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
( Photo : AFP )

Pétrole cher, crise alimentaire, réchauffement climatique mais aussi le nucléaire nord-coréen : les enjeux sont énormes pour les responsables des 8 pays les plus industrialisés qui se retrouvent en sommet à partir de ce lundi à Toyako, sur la grande île d'Hokkaïdo au Japon. Dès hier ont eu lieu des manifestations altermondialistes dans la ville voisine de Sapporo.

Avec notre envoyée spéciale à Toyako, Muriel Paradon

Les principaux sujets

L’an dernier, le sommet du G8 s’était conclu sur cette déclaration optimiste : l’économie mondiale est en bonne condition. Un an plus tard, les Etats-Unis sont au bord de la récession, le prix du baril de pétrole a doublé, et des émeutes de la faim ont éclaté un peu partout dans le monde. Ces sujets vont donc accaparer les débats à Toyako.

Sur la crise énergétique, les chefs d’Etat et de gouvernement pourraient une nouvelle fois appeler à une augmentation de la production de pétrole.

La crise alimentaire devrait elle faire l’objet d’une déclaration spécifique, les Français souhaitent que les propositions de Nicolas Sarkozy en faveur d’un partenariat mondial sur la sécurité alimentaire soient reprises, proposition faite au sommet de la FAO début juin.

Médecins sans frontières lance un appel au G8 contre la malnutrition infantile

Stéphane Doyon, chargé de mission à MSF

« Il faudrait concentrer les aides sur les 30 pays où les enfants n'ont pas accès aux traitements contre la malnutrition infantile... »

écouter 00 min 53 sec

07/07/2008 par David Baché

Enfin, de nouvelles aides pourraient être annoncées en faveur des pays les plus touchés le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda a déclaré dimanche qu’il fallait des efforts urgents sur ce font, avec le risque que ces efforts financiers se rajoutent à d’autres et qu’au final, il soit difficile de payer la facture : c’est l’une des critiques souvent adressées au G8, la surenchère de promesses d’argent, qui ne sont pas toujours tenues.

Oxfam regrette les engagements financiers non tenus

Luc Lamprière, directeur général d'Oxfam-France

« Il manque 30 milliards par rapport aux promesses de 2005... Aujourd'hui, 290 millions de personnes n'ont pas les moyens de se nourrir. Ce sont des efforts budgétaires à fournir... »

écouter 01 min 00 sec

07/07/2008 par Murielle Paradon

Blocage attendu sur le réchauffement climatique 

Un lac et des volcans pour décor, des infrastructures qui marchent aux énergies renouvelables, ce sommet du G8 se veut aussi très écolo. Ce n’est pas un hasard, le Japon veut faire des changements climatiques un des thèmes phares des discussions.

L’objectif est de pousser les 8 pays les plus industrialisés à s’engager de manière ferme à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50% d’ici 2050. Cet objectif avait été envisagé lors du sommet d’Heiligendam en Allemagne l’année dernière, mais envisagé seulement.

Le problème c‘est que les récalcitrants sont nombreux, à commencer par les Etats-Unis, même si George Bush à son arrivée à Touyako dimanche a promis de jouer un rôle constructif dans les débats sur le climat. Les Américains réclament en fait que les pays émergents réduisent aussi leurs émissions de CO2. Or ces pays comme la Chine et l’Inde, qui sont invitées mercredi au sommet, ne sont pas encore prêts à s’engager sur des objectifs chiffrés.

Les discussions s’annoncent donc difficiles, et on ne s’attend pas vraiment à des annonces spectaculaires lors de ce sommet.

Nicolas Sarkozy dans la presse japonaise

C'est en tant que président français mais également en tant que représentant de l'Union européenne que Nicolas Sarkozy sera présent à ce G8. Il a donc les honneurs de la presse japonaise.

Dans son interview au Yomiuri Shimbun, pas de grosses surprises. Il évoque les crises actuelles. « Je souhaite, dit-il, que le G8 encourage la transparence sur le marché du pétrole et demande aux Etats producteurs de relever leur offre ».

Sur la crise alimentaire, les 8 devraient appeler, selon Nicolas Sarkozy, à la levée des limites aux exportations de denrées alimentaires. Et il en profite pour reparler de son idée de créer un groupe de scientifiques, chargé d'établir un diagnostic des difficultés et d'alerter sur les crises.

Cette idée semble rencontrer parmi nos partenaires du G8, un « accueil positif », se réjouit-il. Enfin dans cet entretien au Yomiuru Shimbun, le président français vante les mérites de ses industries nationales. Les activités du groupe nucléaire Areva au Japon, devraient progresser encore au cours des prochaines années, dit-il.

Il est vrai qu'avec la hausse du prix du pétrole, le nucléaire a le vent en poupe, ces temps-ci.