Revue de presse Afrique
Il faut dire que le menu est copieux : « Les biocarburants, l’envolée des prix des matières premières et leur corollaire, la mondialisation de la faim, seront, à n’en pas douter, explique Liberté, au centre des préoccupations des invités du Japon, Bouteflika en tête. »
« Non à l’assistanat ! »
D’après La Nouvelle République, autre quotidien algérien, le principal message des dirigeants africains à ce G8 sera « Non à l’assistanat ! (…) Abdelaziz Bouteflika, ainsi que les autres chefs d’Etat africains, notamment ceux du Sénégal, de l’Afrique du Sud et du Nigéria, viennent à ce sommet, précise le journal, avec la ferme intention de dire à haute voix à leurs interlocuteurs du G8 qu’ils ne veulent plus d’assistanat et que l’Afrique ne veut pas être vue à travers la politique nationale de chacun. L’Afrique cherche à être avant tout une destination d’investissement, poursuit le journal. Elle demande aussi un minimum de justice dans les échanges commerciaux, avec, entre autre, l’abolition de la politique de soutien pratiquée par les pays occidentaux à l’exportation de leurs produits agricoles. »
Coup de pub ?
De son côté, Le Pays, au Burkina Faso, commente cette réflexion de Nicolas Sarkozy : « Je n’accepte pas qu’un continent d’un milliard d’habitants comme l’Afrique n’ait pas un pays pour le représenter à la table des grands de ce monde ». Pour Le Pays, cette petite phrase du président français n’est qu’un « coup de pub. (…) Un effet d’annonce pour faire la différence et se rendre visible. (…) On peut en effet douter de la capacité du président français, poursuit le quotidien burkinabé, à faire ouvrir, seul, le club des 8 à l’Afrique, à l’Amérique Latine, à l’Inde à la Chine et au monde arabe. »
En tout cas, relève Le Pays, « les altermondialistes eux n’ont cure de ce débat sur la démocratisation du G8. Ils ont d’autres préoccupations, dont la principale est de voir les relations entre pays pauvres et pays riches revenir à des dimensions humaines. »
Le Potentiel, au Congo Démocratique, ne se fait aucune illusion. « L’Afrique ne doit rien attendre des pays riches, affirme le quotidien kinois. L’important consiste désormais à prendre conscience de ses capacités, à bien gérer les ressources naturelles pour une Afrique digne, combattante, ambitieuse et responsable en vue de sortir de l’état de pauvreté que lui imposent les pays les plus industrialisés dans cette détermination farouche de continuer toujours à l’exploiter. »
Engagements non tenus…
En France, les journaux reviennent largement sur ce sommet du G8. Mais c’est seulement dans l’Humanité que l’on trouve un article consacré à l’Afrique. L’Humanité qui affirme qu’en matière d’aides au développement, « l’Afrique ne voit toujours rien venir. (…) Les échanges avec les chefs d’Etat africains invités s’annoncent aigres-doux car les Huit ne tiennent pas les engagements contre la pauvreté pris il y a trois ans », explique le journal. Et l’Humanité de rappeler qu’en 2005 à Gleneagles, en Grande-Bretagne, les Huit « s’étaient engagés (…) à augmenter de plus de 26 milliards de dollars leur aide à l’Afrique d’ici à 2010. (…) Selon l’ONU et l’Union africaine, moins d’un quart seulement de la somme initialement promise a été versé. »
Coup de pompe pour les Ivoiriens
Elle était annoncée depuis près de trois mois en Côte d’Ivoire : l'augmentation des prix du carburant intervient ce lundi. Plus 30% pour le super sans plomb ; plus 44% pour le gasoil ; ou encore plus 17% pour le pétrole lampant… C’est « le temps des sacrifices », titre Fraternité Matin, qui se demande « comment les autorités vont gérer les répercussions (de cette hausse du prix du carburant) sur les transports, les coûts des denrées alimentaires, et sur bien d’autres secteurs d’activités économiques et sociales. (…) Que faire, s’interroge encore le quotidien ivoirien, pour que les travailleurs puissent supporter ces nouvelles charges qui pointent à l’horizon ? »
Une solution pour le Zimbabwe ?
Enfin, la crise au Zimbabwe. D’après le quotidien britannique The Guardian, le président sud-africain Thabo Mbeki, médiateur de l’Afrique australe au Zimbabwe, propose un plan de sortie de crise. Robert Mugabe serait maintenu au poste de président et accorderait celui de Premier ministre au chef de l’opposition Morgan Tsvangirai. «Mugabe resterait en fonction jusqu’à ce qu’une nouvelle Constitution soit négociée et que de nouvelles élections soient organisées », précise le journal. Pour l’instant, pas de réponse de la part des intéressés.
par Frédéric Couteau
[07/07/2008]
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