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Revue de la presse française

Revue de la presse française

Frédéric Couteau 

		(Photo RFI)
Frédéric Couteau
(Photo RFI)
Une bonne question en page 9 de La Croix : « A quoi servent les sommets du G8 ? ». Question posée à Pascal Boniface, le directeur de l’Iris, l’Institut de relations internationales et stratégiques, à Paris. Réponse : depuis sa création en 1975, « le G8 s’est transformé en un grand barnum, avec ministres et sherpas préparant cette réunion tout au long de l’année. (…) L’importance médiatique fait de ce G8 un évènement contraint, tenu à une obligation de résultat. »  Et puis, « autre handicap, toujours selon Pascal Boniface, le manque de représentativité de cette instance auto-désignée. »

Le G8 doit se remettre en question !

A l’heure du coup d’envoi de ce G8 au Japon, de nombreux journaux s’interrogent sur le bien fondé et l’utilité de ce club très fermé. « L’ordre du monde de 1975, date du premier sommet du G8 à Rambouillet, n’est pas celui de Toyako 33 ans plus tard, constate Libération. La société civile, les pays émergents frappent à la porte, disputant l’aréopage actuel. » Et le journal de s’interroger également : « Pourquoi le Canada ou la France appartiendraient-ils à cet exécutif mondial et pas l’Inde ou le Brésil ? Inviter ces pays en bout de table n’est pas une solution. Il est plus que temps, s’exclame Libération, de réformer ce G8 limité. »

« Le G8 a un besoin urgent de se remettre en question », renchérit Sud-Ouest. « La planète s’affole, le capitalisme est devenu multipolaire, mais le G8 a vieilli. Le club des grandes puissances économiques n’est  plus ni à la hauteur, ni à la dimension des enjeux actuels », s’exclame Sud-Ouest, qui précise : « En multipliant le nombre des acteurs, la mondialisation a rendu la gouvernance de la planète de plus en plus aléatoire. L’idée de la confier à un directoire paraît même, aujourd’hui, totalement farfelue. » De plus, poursuit le journal, « l’impuissance du G8 face à la flambée des cours du pétrole, à la crise alimentaire et au réchauffement climatique est une démonstration de sa vanité. »

« Un G8 de moins en moins crédible », s’exclame L’Humanité en une. « Les sommets successifs promettent de régler les grands fléaux de la planète, mais les choix mis en œuvre les aggravent », s’indigne le quotidien communiste.

« Bras cassés »

Et pour couronner le tout, remarque Le Républicain Lorrain, ce sommet est « un sommet de bras cassés. A l’exception du Russe Medvedev et de l’Italien Berlusconi, précise le journal, les dirigeants des principales économies mondiales sont en effet sur le départ, comme George Bush, vivent des relations tourmentées avec leurs opinions publiques respectives, comme Nicolas Sarkozy, ou disposent d’une assise politique réduite, comme Angela Merkel ».

De son côté, Le Figaro insiste sur la morosité économique mondiale. « La situation est bien plus préoccupante que ce que l’on pouvait imaginer, écrit le journal. Parce que viennent se conjuguer, pour la première fois dans l’histoire, un choc pétrolier, une crise du crédit et une forte déflation des actifs boursiers ou immobiliers. (…) Il convient de s’adapter plus que jamais à un monde qui change très vite, s’exclame Le Figaro. Un monde où l’énergie rare et chère va remettre en question beaucoup de modèles économiques. Un monde où la croissance crée autant d’instabilité que de richesse. Un monde où les grands pays développés doivent faire preuve d’agilité pour s’adapter, par la réforme permanente, à ce nouvel environnement économique. » Et Le Figaro de conclure : « Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy, avec 60 réformes de structures conduites depuis un an, pourra regarder ses pairs (du G8) la tête haute. »

Une « provoc » ?

Nicolas Sarkozy toujours, avec une avalanche de commentaires, après sa petite phrase de samedi au Conseil national de l’UMP : « Quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit », avait déclaré le président.

La Nouvelle République du Centre Ouest parle de « dérapage », et constate que « l’ancien avocat ne résiste que difficilement à la satisfaction de la petite phrase. »

« Une petite phrase d’autant plus malheureuse, souligne l’Alsace, que le chef de l’Etat avait effectivement réussi à apaiser quelque peu le dialogue social. »

« Rien n’obligeait Nicolas Sarkozy à enfoncer le clou de manière un peu humiliante », constate La République du Centre.

Le Courrier Picard parle de « provocation » et estime que « Nicolas Sarkozy n’a réussi à prouver que deux choses. D’une part qu’il est sourd aux appels de la rue, et qu’il n’a aucune intention de dialoguer avec les syndicats. Et d’autre part qu’il ne lit pas les journaux, et qu’il connaît mal la situation des Français. »

Enfin, même sentiment pour Libération, avec ce grand titre : « La provoc », et en fond, une photo de Nicolas Sarkozy tout sourire…


par Frédéric  Couteau

[07/07/2008]


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