Revue de la presse française
Les Etats-Unis sortent « en force » de la récession
« L''Amérique sort de la récession », c'est l'un des principaux titres des journaux français de ce matin, comme Le Figaro qui explique que « le Produit intérieur brut de l'économie américaine a augmenté à un rythme de trois et demi pour cent au 3e trimestre ». C'est le cas également des Echos, le quotidien de l'économie, qui annonce que les Etats-Unis sortent « en force » de la récession. Le journal constate qu'il y a un « net rebond de la consommation et de l'investissement résidentiel ».
Même sujet à la une de La Tribune : « L'Amérique rebondit » avec cette explication : « le plan de relance a produit ses effets ». « Si les Etats-Unis sont officiellement sortis de la crise économique, ajoute le journal, même si une certaine prudence reste nécessaire », à l'instar de Barack Obama, pour lequel un « long chemin » est à faire.
L'Europe se cherche un président
L'Europe est réunie en sommet aujourd'hui à Bruxelles : avec une sorte de double calendrier, l'officiel et l'officieux. Et le Traité de Lisbonne qui s'annonce pour la fin de cette année, peut-être en décembre ou alors le 1er janvier.
Officiellement « Les 27 bataillent autour de l'enjeu du climat », comme l'explique Le Figaro. Il s'agit de préparer Copenhague. Le journal fait aussi ce que l'on appelle un encadré intitulé « une virgule pour satisfaire le président tchèque », en racontant que « la montagne a finalement accouché d'une souris ». Vaclav Klauss a obtenu satisfaction. Le Traité de Lisbonne fera une exception et on ne parlera plus de la vieille revendication des Sudètes. Analyse du Figaro : « Le président tchèque va pouvoir se prévaloir auprès de son électorat d'avoir fait payer l'Europe ».
Avec un numéro de téléphone
« Trombines et coulisses », s'amuse Libération car l'entrée en vigueur imminente du Traité fait que « les prétendants aux postes-clés de la nouvelle Europe s'activent discrètement en coulisses ». Qui sera le futur président européen ? Le « numéro de télépone » dont parlait jadis l'Américain Henri Kissinger dans une célèbre formule qui ironisait, rappelle Libération sur l'absence de lisibilité de l'Europe. Kissinger, rappelons-le, était secrétaire d'Etat, autrement dit le ministre des Affaires étrangères de l'époque.
Le même journal, Libé, explique en manchette que « Tony Blair divise l'Europe ». Il n'est pas facile de trouver un bon candidat. L'ancien Premier ministre britannique a été soutenu par Nicolas Sarkozy... mais les Allemands, les Autrichiens et le Bénélux « n'en veulent pas ». Ils lui reprochent, en vrac, « la guerre en Irak ou les dérogations au Traité de Lisbonne qu'il avait négocié pour son pays. » Le seul à s'être porté officiellement candidat c'est l'actuel Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker. Mais beaucoup de noms sont évoqués dans les couloirs, avec un souci : trouver la perle rare.
Un job un peu flou
Question : à quoi servira le président de l'Europe ? Quel sera son job ? Le Traité est « assez flou », explique Libération. Il s'agit « d'animer les travaux du Conseil européen ou encore d'assurer la représentation extérieure de l'Union », de concert avec le futur ministre des Affaires étrangères, l'autre gros maroquin, pour lequel les 27 devront se mettre d'accord.
Grand Palais
La Cour des comptes épingle les dérives budgétaires de la présidence française de l'Union européenne. Philippe Seguin, le premier président de la Cour des comptes, estime qu'on a fait des folies, à l'occasion du sommet de l'Union pour la Méditerranée. C'était le 13 juilllet 2008. Il « tonne » jauge Libération. Le rapport de la Cour des comptes pointe du doigt l'aménagement exceptionnel du Grand Palais à Paris. Libération raconte que « l'opposition et une partie de la droite se sont emparés de cette polémique sur des dépenses jugées insupportables et inacceptables ». Un débat qui a été largement « repris par la presse britannique ».
Et match Seguin-Woerth...
Le ministre du Budget réplique à Phillippe Seguin dans La Tribune de ce matin, estimant que ce que l'Etat a organisé au cours de sa présidence européenne était « meilleur » que lors de la précédente présidence sous Lionel Jospin.
Eric Woerth n'a pas apprécié les commentaires de Philppe Seguin, qui a parlé « d'épisode pas très glorieux pour les finances publiques » et de « bijoux de famille » que l'on brade. Si l'on a aménagé à grands frais le Grand Palais c'était à la hauteur de l'événement lui repond-il : « 43 chefs d'Etat et de gouvernement, 1 900 journalistes. » Quant aux bijoux de famille, l'Etat vend un certain nombre de ses biens immobiliers, « c'est de la gestion et de la bonne gestion », selon lui, et Philippe Seguin est accusé par Eric Woerth d'avoir une notion « rétrograde » des intérêts des Français.
par Brice Barillon
[30/10/2009]
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