Article publié le 12/09/2008 Dernière mise à jour le 13/09/2008 à 02:46 TU
Un retournement spectaculaire, dans une affaire qui était pénalement terminée, au Sénégal. Pour la justice sénégalaise, l'affaire du Joola s'est en effet arrêtée à la responsabilité du commandant du ferry. L'homme serait mort aux côtés des 1 863 passagers officiellement décédés dans le naufrage dans la nuit du 25 septembre 2002, au large de la Gambie.
Mais l'affaire rebondit, donc, en France, où les familles des 22 victimes françaises de la catastrophe du Joola avaient porté plainte, en 2003. Une plainte contre X. pour « homicides et blessures involontaires », avec la circonstance aggravante d'une « violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité et un défaut d’assistance à personne en péril ».
Parmi les 9 personnes visées par ces mandats d'arrêt, figure l'ancienne Premier ministre du Sénégal, Mame Madior Boye, mais aussi plusieurs anciens ministres de son gouvernement, ainsi que des hauts gradés de l'armée sénégalaise. Au moment de l'accident, la gestion du Joola était en effet entre les mains du ministère des Armées. Dans une note, publiée par le journal Le Monde l'année dernière, le juge français affirmait que l'armée sénégalaise avait, « géré un navire marchand comme un navire de guerre... et pas fait de la sécurité un axe majeur ».
Ministre sénégalais de la justice
« Nous désapprouvons et par les voies appropriées nous obtiendrons l'annulation de telles mesures. »
« Les associations de victimes sénégalaises du naufrage, habituellement divisées, parlent cette fois-ci d'une même voix et saluent la décision du juge français. »
Archives
12/07/2005 à 09:09 TU