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Etats-Unis

Le plan de sauvetage des banques en difficulté

Article publié le 24/09/2008 Dernière mise à jour le 24/09/2008 à 16:15 TU

Le secrétaire au Trésor Henry Paulson et le président de la Réserve fédérale (Fed) Ben Bernanke étaient auditionnés mardi devant le Sénat américain à propos du plan de sauvetage des marchés financiers. Les discussions étaient assez vives et les parlementaires américains ne sont pas satisfaits de ce plan. « Ce plan est inacceptable en l'état », a même déclaré le président démocrate de la commission bancaire du Sénat, Chris Dodd.

Le président démocrate de la commission bancaire du Sénat, Chris Dodd, lors d'une conférence de presse à l'issue de la séance sénatoriale.(Photo : Reuters)

Le président démocrate de la commission bancaire du Sénat, Chris Dodd, lors d'une conférence de presse à l'issue de la séance sénatoriale.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

Ceux qui pensaient que la négociation serait facile en sont aujourd’hui pour leurs frais. Les parlementaires américains avaient l’air de s’accorder en fin de semaine dernière sur l’urgence qu’il y avait à voter un plan de sauvetage des marchés financiers. Mais ils ont eu le temps d’entendre le mécontentement de leurs électeurs déjà frappés durement par la crise économique et qui ne comprennent pas bien pourquoi ils devraient, en plus, payer pour les fautes commises par les institutions financières.

La première audition du secrétaire au Trésor et du patron de la Réserve fédérale (Fed) n’a donc pas été une partie de plaisir. Le plan est inacceptable en l’état, a même déclaré l’animateur des débats, le très influent sénateur démocrate Chris Dodd.

Marchandage

Or, il y a doublement urgence. A cause de la crise, évidemment, mais aussi parce que la session du Congrès se termine en fin de semaine, pour cause de campagne électorale.

Les deux candidats à l’élection présidentielle, qui sont aussi sénateurs, seront amenés à voter sur ce plan, assorti d’éventuels amendements qui se négocient en ce moment. Et les démocrates ont déjà prévenu : si le républicain McCain vote non, ce qui lui permettrait de se distancier de la politique de George Bush, eh bien ils voteront non eux aussi.

L’heure est désormais au marchandage, et le sauvetage des marchés financiers n’est sans doute pas pour tout le monde l’unique préoccupation.