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ONU / Russie / UE

Moscou propose un sommet européen sur la sécurité

Article publié le 28/09/2008 Dernière mise à jour le 27/09/2008 à 23:34 TU

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a proposé samedi à l'Assemblée générale de l'ONU, la tenue d'un « sommet pan-européen » pour travailler à un nouveau système de sécurité collective en Europe. « L'actuelle architecture de sécurité en Europe n'a pas passé les tests de solidité lors des récents événements », a-t-il dit dans une allusion à la crise géorgienne.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors de l'Assemblée générale de l'ONU, le 27 septembre 2008 à New York.(Photo : AFP)

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors de l'Assemblée générale de l'ONU, le 27 septembre 2008 à New York.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant aux Nations unies, Philippe Bolopion  

Le discours russe semblait surtout destiné à proclamer la fin du monde unipolaire, c'est-à-dire la fin de la suprématie américaine. Selon Sergueï Lavrov, en intervenant sous de faux prétextes en Irak, les Etats-Unis ont fait voler en éclat la coalition contre le terrorisme, qui s'était formée après les attentats du 11 septembre 2001.

L'inertie de l'idéologie d'un monde unipolaire se serait manifestée, selon le ministre russe, par la volonté américaine de mettre en place un programme antimissile, de militariser l'espace ou de revenir sur les accords de désarmement.

C'est aussi cette illusion d'un monde unipolaire, qui aurait, selon Sergueï Lavrov, provoqué la crise géorgienne. Selon lui, le président géorgien, Michaël Saakachvili, se serait cru invulnérable, parce que allié avec la superpuissance américaine. Mais l'intervention de la Russie en Géorgie, a montré, selon Sergueï Lavrov, que le monde avait de nouveau changé.

Dans cette logique, l'architecture du système de sécurité européen, qui reflétait, d'après Moscou, le monde unipolaire, serait dépassée. C'est pourquoi Moscou souhaite convoquer un sommet pan-européen, pour travailler aux nouvelles structures d'un monde multipolaire. Des structures qui, on le devine entre les lignes, devraient, selon Moscou, tenir compte du regain de puissance russe.