Article publié le 01/10/2008 Dernière mise à jour le 01/10/2008 à 23:25 TU
Le président George Bush dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 1er octobre 2008.
(Photo : Reuters)
La Chambre des représentants américains votera vendredi sur une version modifiée du plan de sauvetage du système bancaire, a annoncé mercredi le président George W. Bush. Le président américain a exhorté les parlementaires à approuver au plus vite le plan afin de « stabiliser » les marchés et s'est dit optimiste quant à la conclusion de ce vote. Même mobilisation de la part de deux candidats à la Maison Blanche. Le républicain John McCain et le démocrate Barack Obama mettent en garde respectivement contre le « désastre » et contre la « catastrophe » si le plan était à nouveau rejeté. Pour sa part, le Sénat doit se prononcer mercredi soir sur la version révisée du plan de 700 milliards de dollars préconisé par l’administration Bush.
Le Sénat reprend sa session plénière dès mercredi soir, ce qui peut permettre de boucler un vote dans la nuit et d’envoyer un texte déjà ficelé à la Chambre lorsqu’elle-même rouvrira ses travaux jeudi matin.
Mais il y a aussi une raison tactique qui est qu’un vote est beaucoup plus facile et prévisible au Sénat. C’est une Assemblée réduite de 100 personnes, soit le quart de la Chambre des représentants, et les Sénateurs sont élus pour six ans, ce qui leur donne un fonctionnement plus accès sur le long terme.
Le vote du Sénat devrait donc servir de locomotive à celui de la Chambre, avec tout de même un petit risque qui est que certains représentants soient vexés que la Chambre haute leur donne des leçons et qu’ils décident de s’emparer à leur tour du débat.
Mais en principe, le vote de la Chambre des représentants devrait surtout être influencé par le contenu des modifications apportées au texte.
Ces modifications portent d'abord sur un élargissement de la garantie de l’Etat sur les dépôts bancaires jusqu’à concurrence de 250 000 dollars, ce qui est particulièrement important pour les toutes petites entreprises et devrait plaire à tout le monde.
Ensuite, une série d’abattements fiscaux qui sont beaucoup plus problématiques car ils vont davantage dans le sens des républicains. Toute la délicatesse de l’exercice est que les voix gagnées d’un côté ne soient pas perdues de l’autre. L’autre danger étant que l’on ait ouvert les vannes et que chacun se mette à rajouter dans le texte ce qui convient à ses électeurs.
« 57% des personnes interrogées pensent qu'il faut que le Congrès fasse quelque chose mais 20% seulement souhaitent qu'il revote le même plan. »
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01/10/2008 à 12:07 TU
01/10/2008 à 01:06 TU