Article publié le 06/10/2008 Dernière mise à jour le 06/10/2008 à 02:07 TU
Avec notre correspondant à Shanghai, Joris Zylberman
Alors que de nombreux pays rejettent les produits laitiers chinois, les fermiers se disent victimes de la contamination.
(Photo : Reuters)
Ils sont accusés d’être coresponsables de la contamination, mais ils s’en disent victimes autant que les autres. Les fermiers chinois producteurs de lait se sentent abandonnés. Ils commencent à jeter leur lait cru repoussé par le monde entier et pensent bientôt tuer leurs vaches.
Dans la province de Mongolie intérieure et dans celle du Hebei où le scandale a éclaté, des dizaines de paysans ont été arrêtés, depuis trois semaines, accusés d’avoir mélangé leur lait avec de la mélamine. Ce composant de la colle et du plastique sert à donner au lait coupé à l’eau l’apparence d’un produit riche en protéine. Un moyen frauduleux de passer les contrôles et de faire du profit.
Risque d’une révolte paysanne
Mais les fermiers chinois rejettent l’accusation. Pour eux, c’est clair, les stations de collecte et les industriels sont les seuls coupables de la contamination. Les entreprises comme Sanlu ont depuis un an baissé les prix du lait ce qui aurait encouragé l’usage de la mélamine et la corruption des autorités locales par les responsables des laiteries.
Pékin a pris conscience de la colère des fermiers. Le ministère de l’Agriculture vient d’annoncer un plan de subventions nationales pour éviter que le scandale sanitaire ne se double d’une révolte paysanne.
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26/09/2008 à 02:58 TU