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Tibet

Les exilés tibétains réunis à Dharamsala

Article publié le 16/11/2008 Dernière mise à jour le 16/11/2008 à 23:52 TU

Les émissaires du Dalaï Lama à Pékin, Kelsang Gyaltsen (g) et Lodi Gyari (d), lors d'une conférence de presse à Dharamsala, le 16 novembre 2008, ont déclaré que le dernier cycle de négociations avec la Chine avait échoué.(Photo : Reuters)

Les émissaires du Dalaï Lama à Pékin, Kelsang Gyaltsen (g) et Lodi Gyari (d), lors d'une conférence de presse à Dharamsala, le 16 novembre 2008, ont déclaré que le dernier cycle de négociations avec la Chine avait échoué.
(Photo : Reuters)

Un demi-millier d'exilés tibétains se réunissent à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, là ou vit le Dalaï Lama depuis 1959. Ils vont débattre jusqu'au 22 novembre d'une éventuelle radicalisation de leur lutte sur le statut du Tibet et de la stratégie à adopter face à la Chine. Y participent les officiels, notamment les dirigeants du gouvernement en exil, mais aussi et surtout des représentants de la société civile venus d’Inde, d’Europe et des Etats-Unis. De plus en plus de jeunes militent pour un durcissement de la position officielle en exigeant l’indépendance du Tibet plutôt que l’autonomie élargie réclamée par le Dalaï Lama.

Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash

Faire le point sur l’attitude à adopter face aux autorités chinoises, après l’échec des dernières négociations au début du mois, tel est l’objectif du grand rassemblement de la communauté tibétaine en exil, qui débute ce dimanche à Dharamsala, la ville où vit le Dalaï Lama, au nord de l’Inde.

Concrètement, cela devrait surtout se solder par une confrontation de points de vue entre d’un côté les partisans de la voie médiane du Dalaï Lama, à savoir une approche modérée réclamant une autonomie élargie pour le Tibet, et de l’autre les radicaux qui exigent eux l’indépendance de leur pays d’origine.

Malgré le respect qu’ils ont pour leur chef spirituel, de plus en plus de Tibétains exilés estiment en effet que sa politique n’a porté ses fruits et doit donc être radicalisée.

Bien qu’il soit à l’origine de cette réunion extraordinaire qui s’achèvera samedi, le Dalaï Lama n’a, pour sa part, pas prévu de participer, comme s’il cherchait à laisser la voie libre à la jeune génération.

Certains observateurs estiment d’ailleurs que, s’il a convoqué ce rassemblement inédit, c’est aussi pour montrer à Pékin que sa position est en réalité beaucoup plus modérée que ce que souhaiteraient la plupart des Tibétains en exil.

Tsewang Rigzin

président du Congrès de la jeunesse tibétaine

« Nous n'avons rien à perdre, rien à craindre, parce que nous avons déja tout perdu. »

16/11/2008 par Nicolas Vescovacci