Revue de presse Afrique
« L’Alliance pour la République est née ». L’information est à la une de la presse sénégalaise, notamment du Soleil qui constate donc que « l’ancien président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, démissionnaire du PDS (le parti présidentiel) vient de porter sur les fonts baptismaux l’Alliance pour la République », baptisée également Yaakaar, « l’espoir » en wolof.
« C’est déjà Apre pour Macky Sall »…
Le Quotidien, autre journal sénégalais, ironise sur le sigle du nouveau parti, APR, donc, pour Alliance pour la République : « L’ancien président de l’Assemblée nationale dévoile son parti : c’est déjà Apre pour Macky Sall », s’exclame Le Quotidien qui note que l’APR est le 145e parti politique de l’histoire du Sénégal. « Un parti, remarque encore le journal, présenté comme l’affaire de tous les Sénégalais pour l’intérêt de tous ».
« Macky se dévoile », titre Sud qui estime que « son parti créé, Macky Sall devrait prendre date pour 2012 (année de l’élection présidentielle). Mais parce qu’il veut ratisser large, l’homme gomme les idéologies, remarque le journal. Il se veut désormais ouvert, tout comme sa nouvelle formation politique, à toutes les sensibilités. »
Vaste programme !
Et Sud d’ironiser : « Il est vrai que quand on a commencé à s’armer de la pensée de Mao à ses débuts pour passer ensuite à l’âge adulte chez les libéraux à la sauce sénégalaise du PDS, et que l’on s’allie avec Mahmout Saleh le trotskyste, on peut valablement faire l’économie des références idéologiques et doctrinales. »
Sud poursuit sur sa lancée sarcastique : « Selon Macky Sall, son parti condense et exprime un horizon qui prime sur tout. C’est-à-dire le destin du Sénégal. Vaste programme surtout quand on sait que « Yaakaar » (l’espoir) a été aussi bien porté par le Mouvement pour le socialisme et l’unité de Mamadou Dia que par l’Alliance des forces du progrès de Moustapha Niasse et l’éphémère « déckal yaakaar » de Mamoune Niasse et Idrissa Seck. Un espoir qui, conclut Sud, tarde encore à se matérialiser au Sénégal. »
Drogue : l’Algérie préoccupée
Inquiétude en Algérie à propos du trafic de drogue, croissant dans l’espace méditerranéen. Les chiffres ont été annoncés hier par les autorités et sont repris ce matin par tous les journaux. Au cours de cette année 2008, près de 23 000 personnes impliquées dans le trafic de drogue ont été arrêtées, à savoir 5 000 dealers et 17 000 consommateurs. Fin septembre, les services de sécurité avaient saisi pas moins de 18 tonnes de cannabis. Pour l’année 2008 dans sa totalité, on s’attend à un chiffre record de 23 tonnes. El Watan constate : « L'espace méditerranéen est devenu un carrefour pour le trafic de drogue. Entre cette rive sud de la mer Méditerranée, point de départ de flux en tout genre vers l’Europe et ceinture frontalière terrestre connue pour être une passoire pour les trafiquants, l’Algérie se trouve devant le défi de faire barrage aux influences négatives venant de toute part. » El Watan déplore également l’existence « d’un marché national (de la drogue) qui empoisonne à longueur d’année, écrit-il, une jeunesse de plus en plus vulnérable et demandeuse d’une fuite de la réalité. »
Le Maroc vilipendé
De son côté, le quotidien Liberté souligne que l’Algérie n’est pas vraiment gâtée d’avoir comme voisin « un pays connu pour être producteur et fournisseur de 60% du cannabis à l’échelle mondiale ». C'est-à-dire le Maroc. D’ailleurs, interrogé sur le degré de coopération des autorités marocaines, le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abdelmalek Sayeh, répond que « la volonté politique existe. Mais pour ce qui est de l’entraide effective, remarque Liberté, il préfère s’abstenir de s’enliser dans ce terrain. »
Et puis La Tribune, autre quotidien algérien, s’alarme des connexions entre les réseaux de drogue, d’armes et le terrorisme. « Un lien nettement établi par les services de sécurité », relève le journal qui remarque aussi que ces trois réseaux ont uni leurs forces pour organiser le blanchiment de l’argent.
« Y aller ou pas ? »
Enfin, en France, le quotidien Libération se fait l’écho des hésitations de l’Union européenne à propos de l’envoi en RDC d’une force militaire. «Y aller ou pas. Les appels en faveur du déploiement d’une force militaire européenne dans l’est de la RDC se multiplient, constate le journal, alors que les renforts de l’ONU ne sont pas attendus sur place avant plusieurs semaines. » D’après Libération, « l’idée serait de rééditer une opération du type Artémis », comme en 2003 en Ituri. Mais aucun pays européen n’est vraiment candidat, relève le journal qui remarque aussi que « Paris se montre hésitant », notamment en raison de la proximité géographique du Rwanda.
par Frédéric Couteau
[02/12/2008]
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